Le Japon réagit bizarrement à la crise. Le fort protège le faible. Ce que The Economist (No exit) voit comme une grossière erreur : le capitalisme c’est le remplacement du faible par le fort.
The Economist porte une ancienne croyance : le capitalisme c’est le bien, et l’Anglo-saxon en est le prophète. Le Japon montre qu’il n’en est rien. Le capitalisme est culturel et chacun y répond avec sa culture.
Bien entendu se pose la question de l’inefficacité du Japon. Puisque la tactique traditionnelle a manifestement échoué, ne devrait-il pas adopter une recette anglo-saxonne ? Mais pourquoi donnerait-elle de meilleurs résultats ? Lorsque le Japon dominait le monde économique, il le faisait en bloc, par la volonté commune. Maintenant le ressort paraît cassé. Il est probable que, du fait de ce manque de motivation collective, le Japon ait plus à perdre qu’à gagner à jouer les Curiace. Il doit certainement chercher une solution collective au problème qu’il recontre.
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