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Ecole vaudoise, le retour du combat des notes

Publié le 26 septembre 2007 par Kalvin Whiteoak

ecole_publique.jpgVoilà que l’on reparle de ce sujet tabou dans le canton de Vaud: faire en sorte de réinstaurer les notes à l’école pour nos chères têtes blondes (et brunes d’ailleurs aussi) au secondaire comme au primaire.

Combat fatigant et d’arrière-garde car finalement quelle différence y a-t-il entre une note sur une échelle donnée et une appréciation ?? il faut vraiment être enseignant pour la percevoir, ou président de l’association de parents d’élèves de Bottofflens-le-Jus.

La véritable question est comment organiser, promouvoir et mettre en place un enseignement primaire et secondaire de qualité qui permette aux élèves de toutes capacités de suivre un parcours adapté tant à leurs capacités intrinsèques qu’aux besoins actuels et futurs du marché du travail. Pas très sexy ni idéaliste peut-être, mais malheureusement issu de la Realpolitik du 21e siècle.

Il y a bien longtemps que le mythe post-soixante huitard de l’égalité de chances pour tous est mort. Ce mythe est une contre-vérité d’ailleurs, encore plus criante aujourd’hui qu’il y a une vingtaine d’années en raison notamment des multiples cultures et provenances géographiques des élèves et de la baisse de qualité constante des enseignants (avec des exceptions à relever cependant).

Non l’école ne doit pas fabriquer uniquement des appelés à entrer à l’Université … et à en sortir moins d’un an après car ils ne savent même pas écrire ni véritablement lire et surtout comprendre ce qu’ils lisent. L’école n’est pas non plus là pour construire une société "idéalement nivelée" par la bas, en tous cas pas prioritairement, elle a pour mission essentielle la transmission adéquate de savoirs.

Il faut arrêter de jouer avec ces systèmes pédago-démagogiques d’école des enfants-rois (et des parents entraîneurs) où ces pauvres chéris ne sauraient souffrir qu’on les oblige à faire quelque chose, ne serait-ce qu’à apprendre. Le problème avec les pédagogues est qu’ils ont tendance à rester en troupeaux compacts et à ne se reproduire qu’entre eux, ce qui n’est jamais bon pour la race. Militons donc pour que les têtes pensantes de la "haute pédagogie vaudoise" aient l’idée de s’unir avec des intervenants d’une autre chapelle, pour enfin aboutir à une qualité d’enseignement digne d’un pays civilisé grâce à quelques croisements judicieux.

Nous avons en Suisse en haut de l’échelle des toutes grandes écoles comme les EPFL et EPFZ ou certaines facultés de sciences humaines à Fribourg et à Lausanne. Le problème est qu’il faut permettre aux élèves qui le souhaitent d’accéder à ces grandes écoles sans avoir à suivre une ou deux années supplémentaires de cours préparatoires avant l’entrée à l’Université, cours préparatoires équivalant en fait à des années de rattrapage des ratages subis au primaire et au secondaire. Il faut aussi que ceux qui ne se destinent pas à l’Université aient acquis un bagage suffisant pour évoluer dans la vie sans difficultés et avec une certaine assurance de ce qu’ils savent et ont acquis. Car comme son nom l’indique, l’acquis est acquis pour toujours.

© pour le dessin Pancho


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