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Secret Story 3 - Le secret de Maya !

Publié le 20 juin 2009 par Dancarter

Le secret de Maya a été découvert, elle a survécue au Tsunami !
Elle en parle elle même sur son myspace et voici l’intégralité de son récit :

«Bonjour!

Je m’appelle Marie-Noelle. J’ai 27 ans et je suis naturopathe, herboriste, aventurière passionnée… J’étais sur la plage de Phuket le 26 décembre 2004, quand le tsunami a frappée la côte Thaïlandaise.
L’autobus qui m’amenait de Phuket Town à la plage c’est arrêté abruptement, juste avant d’arriver sur la plage. Voici un extrait de mon récit, et le synopsis de mon histoire…

‘Et puis soudainement, l’autobus s’arrête au beau milieu du chemin, juste à l’endroit où la route tourne pour se mettre à longer la plage.
Comme je suis en face de la porte, je lève les yeux et j’aperçois des gens qui hurlent et qui courent. En l’espace d’une fraction de seconde, une certitude m’envahie; quelque chose cloche. Tout se passe très vite, et j’ai l’intuition que je dois sortir de l’autobus immédiatement. Je saute littéralement dehors, et je me retrouve dans
un chaos total. La rue est bondée de gens en état complet de panique.
À pied ou sur leurs petites motos, ils s’enfuient tous vers la rue qui est perpendiculaire à la plage en hurlant. En face de moi, il y a un petit garçon qui tient la main de sa jeune maman sidérée, et qui lui dit ; « maman on meurt ». Mon sang fait trois fois le tour de mes veines et je lève les yeux en direction de la mer.
Un mur. Un monstre. Celui qui va m’emporter, m’anéantir.
Je n’avais pas prévu que ma vie allait s’arrêter aujourd’hui. La vague que je redoutais est là, à quelques mètres, et elle file droit sur moi. Elle va me tuer et je reste plantée là, hypnotisée. Je n’ai même pas le réflexe de courir. Le mur d’eau qui se déroule devant moi n’est pas une vague ; c’est la mort. Mon cerveau est comme disloqué de mon corps et pourtant, une pensé lointaine se rend jusqu’à moi ; j’aurais aimé mourir à Québec, la ville où je suis née.
La seconde passe, celle qui, pour moi, est la dernière. Je ne bouge pas, je suis là c’est tout. Il y a comme un grand vide en moi. Je sens des mains qui m’agrippent la taille par derrière, comme si mon amoureux était avec moi et qu’il voulait me réchauffer. C’est peut-être aussi un ange qui vient me serrer fort contre lui pour que je ne sente pas la douleur d’être arraché à cette vie. Je n’ai plus la capacité de rationaliser, je suis comme dans un rêve. Les mains m’enlacent toujours et les bras se font solides autour de moi. En l’espace d’un instant, je me sens projetée vers l’arrière avec force.
Je me cogne la figure sur une surface métallique, et je sens mes poignets se tordre à l’impact. Je ne comprends pas se qui m’arrive, ni où j’ai atterri.
Je suis dans la boîte ouverte d’un gros quatre par quatre remplie de bobines de fils métalliques. Je regarde vers la mer, et je vois l’homme qui m’a jeté sur le camion en marche. Je comprends. Les bras, ce sont ses bras. Ma chute, c’est mon billet pour avoir une chance de survivre. Le camion ne s’est probablement pas arrêté. Il filait vers
la route perpendiculaire à la mer. L’homme l’a aperçu au loin et c’est pour ça qu’il m’a entouré de ses mains. Il m’a lancé dans le coffre du camion comme il a pu. J’imagine que j’étais la seule personne assez immobile pour être prise par derrière et lancée de la sorte. Je ne bougeais pas, et c’est ce qui a changé le cours de ma vie. Je me demande si l’homme aurait sauté lui-même dans le camion si je n’avais pas été là. Il a pensé à sauver ma peau, pas la sienne. Je ne comprends pas. C’est peut-être une erreur, il a du vouloir me tasser de son chemin et je me suis retrouvé sur le camion par hasard. Je ne saisie pas tout à fait ce qui est arrivé.
La vieille voiture fait un bruit infernal. Nous roulons toujours, et malgré tout, l’eau se rapproche dangereusement. Bien vite je sens la mer me fouetter de plein fouet. Une autre fois je me dis que je vais mourir. Je ne sais plus où je suis, je ne me rappelle plus ce que je
fais ni comment j’ai atterri ici. Je suis dans l’eau et je glisse, comme Alice dans le trou du lapin. Je ne sais plus si je respire ou
pas, et avant même d’avoir eu le temps de me poser la question je me râpe la face sur du béton. La mer m’a régurgité. Complètement sonnée, je lève les yeux et je vois le soleil. J’ai eu la chance d’avoir été vis à vis la route, et de ne pas me fracasser sur quelque chose
pendant ma glissade.
Devant moi se déroule le pire spectacle de ma vie ; une marrée brune qui s’enfuit, une marrée de corps disloqués, de débris de bois, de tôle, d’arbres arrachés. Une marrée qui pue la mort. Les gens autours qui sont encore en vie continuent à courir pour s’éloigner de la côte.
Moi je suis vidée de ma substance. Je suis une loque humaine qui a perdue sa capacité de raisonner. Je ne m’enfuie pas. Je fixe les gens qui vivent encore, bien qu’amochés, et qui s’en vont avec le ressac.
Je ne peux pas les attraper, ils s’échappent à toute vitesse. L’eau court jusqu’à disparaître presque, comme une meurtrière qui n’ose pas rester sur les lieux du crime… ‘

Marie-Noelle Maltais »

Une chose est sure, cette année d’un les secrets ne sont pas fameux pour certains mais en plus ils ne le restent pas longtemps espérons que du coté de la maison ils soient moins perspicaces

;)

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