Les jeux en ligne, toujours illégaux aux Pays-Bas

La joueuse néerlandaise qui a gagné au début de juin 4.3 millions de dollars en jouant en ligne à une machine à sous pourra garder son gain. Ce gain a été le sujet d’un énorme scandale aux Pays-Bas mais cette dernière annonce faite par le gouvernement a calmé les esprits. Cette décision est contrariante parce qu’elle vient en contradiction avec les lois néerlandaises interdisant les jeux de hasard sur Internet.

Du total des 4.3 millions gagnés, un montant de 1.1 million représente l’impôt dû à l’Etat. Avec le reste, la joueuse dont l’identité réelle nous reste inconnue va “rendre sa famille heureuse”. La joueuse a décrit sa réaction au moment du gain comme un mélange d’”incrédulité, de surprise et de joie”.

Le Ministère de la Justice néerlandais a tenu à signaler que les paris en ligne sont toujours illégaux aux Pays-Bas et que c’était le cas d’Unibet, où la joueuse avait remporté le gain. Ivo Hommes, le porte-parole du Ministère a souligné cet état d’illégalité: “Il s’agit clairement d’une violation de la loi sur les jeux”. Une enquête sur les activités d’Unibet, une société cotée sur la Bourse de Stockholm, est également en cours.

Telle est la situation des jeux en ligne en Hollande, un pays qui d’ailleurs peut se targuer d’être le plus libéral (au sens large) d’Europe. La Commission Européenne mène un dur combat avec les lois interdisant les jeux en ligne en vigueur dans plusieurs Etats membres.
Aux Pays Bas, l’idée d’une réforme de cette législation n’est pour le moment qu’une abstraction. Le Ministère de la Justice a récemment mis en garde les banques de ne pas effectuer les transactions financières impliquant Unibet ou d’autres “opérateurs illégaux”. Toutefois, Ivo Hommes ne pouvait pas dire ce qui se passerait si la joueuse déposait son argent dans un compte néerlandais. Il a seulement dit que la femme “devrait payer des taxes, que l’entrée de l’argent dans le pays ait été légale ou non”.

On estime que 400.000 citoyens néerlandais jouent sur les sites des opérateurs étrangers y dépensant entre 90 et 280 millions d’euros par année.