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Tri du Lac des sapins

Publié le 22 juin 2009 par Pascal Boutreau

Une pensée d'abord pour les trois participants au Raid du Mercantour, disparus le week-end dernier. Un accident qui nous rappelle hélas que nous sommes bien peu de chose...

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Voilà, les deux dernières grosses semaines de taf sont passées... la vie devrait reprendre un rythme à peu près normal. Je ne vais pas non plus me plaindre puisqu'en une semaine j'ai réussi à caser un quart de page de marche sur le Paris-Colmar (Pascal Maréchal, le cuistot de L'Equipe a terminé deuxième !) et un autre quart de page sur le polo (voir ci-dessous). Si on ajoute un écho sur le record du GR20 de l'Espagnol Kilian Jornett et un papier de pour présenter la finale du championnat de France de hockey sur gazon (voir aussi ci-dessous), ces derniers jours ont été plutôt favorables à mes boutiques. Espérons que le week-end prochain, avec l'Ironman de Nice, le sera tout autant...

Un mot aussi pour revenir sur la victoire de l'équipe de France de saut d'obstacles dans la Coupe des Nations de Rotterdam. Olivier Guillon, Kevin Staut, Nicolas Delmotte et Pénélope Leprévost (auteur du barrage victorieux) ont offert à la France sa première victoire depuis trois ans et un succès décroché... à Rome. Avec le succès de Roger-Yves Bost il y a dix jours dans le Grand Prix de Cannes, les Bleus semblent sur la bonne voie à deux mois des Championnats d'Europe à Windsor (j'y serai). Petit message également pour souhaiter un bon rétablissement à Michel Robert, victime d'une chute à Cannes et qui souffre de fractures à une clavicule et à cinq côtes.

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Et de quatre pour les garçons de Saint-Germain-en-Laye, une fois de plus (la quatrième consécutive) sacrés champions de France grâce à leur succès sur Lille, dimanche. Bravo à eux et bravo à ce club qui a su se structurer grâce notamment à une très bonne équipe dirigeante... et de très bons joueurs of course (n'est-ce pas Seb ? ;))).

Il parait que rien ne se crée, rien ne se perd mais que tout se transforme... Illustration avec ce papier paru dimanche en présentation de la finale. Un papier qui aurait dû paraître l'année dernière et que j'ai un peu actualisé et réécrit pour pouvoir le glisser dans le journal...

OK
Choc de poids lourds

Comparer les Saint-Germain-en-Laye - Lille du hockey sur gazon aux Marseille-PSG du foot ou aux Stade Français-Toulouse du rugby peut paraître un brin exagéré. Certes, la finale du Championnat de France hommes attirera sans doute moins de monde cet après-midi (16 heures), à Saint-Germain (Yvelines), que les deux affiches précitées. Cette ultime rencontre de la saison opposera pourtant les deux meilleurs clubs tricolores de la dernière décennie. Avec trois titres sur les trois dernières saisons pour les Saint-Germanois et cinq depuis 1997 pour les Nordistes (14 au total), les deux formations représentent dignement l’Île-de-France et le Nord - Pas-de-Calais, les deux principaux foyers de pratique en France. Amiens et Lyon sont ainsi les seuls « invités » parmi les dix clubs d’une élite qui compte cinq formations franciliennes (Saint-Germain, Montrouge, Racing Club de France, Paris-Jean-Bouin, Stade Français) et trois nordistes (Lille, Le Touquet, Valenciennes). Cette présence répétée au plus haut niveau témoigne aussi pour les deux clubs de structures très solides.

Fort de ses 350 licenciés (200 de moins de 16 ans), d’un budget de 150 000 euros et bientôt d’un deuxième terrain, « St-Ger » est devenu la place forte du hockey français (l’équipe féminine est vice-championne de France après avoir perdu en finale face à Cambrai, son seul match de la saison). « C’est l’histoire d’une petite graine qui a mis du temps à éclore mais dont nous récoltons aujourd’hui les premiers fruits, raconte l’ancien président, Nicolas Logeay. Cela fait presque trente ans que nous avons une école de hockey qui fait référence. Un gamin de Saint-Germain a forcément touché une crosse un jour ou l’autre. On a enfin converti tout ça. » L’arrivée à la tête de l’équipe, il y a cinq ans, du « footeux » Jérôme Tran Van, débarqué du Paris Saint-Germain avec la rigueur et le professionnalisme propres au football, a enclenché la dynamique.

Avec 350 000 euros de budget (dont une grosse part pour l’entretien du terrain, propriété du club), et 400 licenciés, le Lil’Hoc, également très performant chez les filles (champion en 2001, 2002, 2004 et 2007), est le plus gros club français. « À Lille, nous sommes le troisième club, derrière le foot et le tennis, souligne Jean-Michel Dutrieux, le président. Nous avons même le plus grand nombre de sportifs sur les listes de haut niveau. Nous travaillons aussi beaucoup avec les écoles. Nous restons un petit sport, mais pas un sport confidentiel. Le cabinet du maire, Mme Aubry, nous a par exemple envoyé ses encouragements pour cette finale. Nous souhaitons maintenant nous montrer dignes de cet intérêt et mettre fin à l’hégémonie de Saint-Germain. » Dans cette finale où évoluera l’ossature de l’équipe de France, les Lillois, qualifiés de justesse aux strokes (tirs au but) face à Montrouge (trois fois champion depuis 1998), compteront sur Frédéric Soyez, le meilleur joueur tricolore, longtemps parti dans le très coté Championnat espagnol, et revenu à la maison cette année

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Voici comme promis le papier très "ambiance" paru sur samedi sur le match de polo organisé au Polo de Paris.

POLO
Paillettes au paddock

Le Polo de Paris accueillait jeudi une rencontre exceptionnelle. Immersion dans un monde à cheval entre jet-set et sport.

Les talons sont hauts, les tenues soignées. Les mines sont bronzées et les traits souvent tirés… sans que la fatigue ne soit forcément responsable. Dans les allées, dernier portable en vogue à la main, on parle anglais, allemand, espagnol et parfois même un peu français. Bienvenue au Polo de Paris, un des lieux les plus select de la capitale niché dans la plaine de Bagatelle au cœur du Bois de Boulogne. Un club centenaire qui accueillit même des rencontres olympiques en 1924. A quelques mètres de là, les Franciliens qui tentent de rentrer chez eux par les quais saturés ne se doutent probablement pas que là, juste derrière les arbustes, se disputent une rencontre de polo quasi unique.

Sur le " campo ", grand comme six terrains de foot, huit stars de la discipline, tous argentins, tous reconnus dans les rues de leur pays. Huit des onze joueurs actuels de la planète à avoir atteint le handicap " 10 goals ", le summum du polo. Ils étaient encore la veille à New York ou Londres, ils y seront à nouveau le lendemain pour y défendre les couleurs de leurs clubs. Leur détour à Paris est l’occasion de promouvoir leur discipline et de faire étalage de leur brio, maillet en main droite (les règles interdisent de jouer de la main gauche). Pour la troisième fois seulement de l’histoire et la première en Europe, ils sont réunis dans une rencontre totalisant 80 " goals " : le " match parfait ".

Sur les bords du terrain, accessibles uniquement sur invitation, beaucoup d’habitués des rendez-vous de la jet-set. Le petit studio installé à l’entrée du carré VIP en témoigne. Mais dès que l’on s’éloigne des tables alimentées par un grand traiteur parisien, on trouve alors les vrais passionnés, les yeux grands ouverts, admiratifs de la dextérité de ces joueurs. Membre de l’équipe de France de concours complet, Karim Lagouahg a fait le déplacement. Propriétaire de quelques-uns des établissements nocturnes les plus réputés de Paris (Castel, Queen, Mixte etc..) Philippe Fatien, déguste lui aussi le moment. Sans modération. " Ce sport, c’est un mélange de rugby par le contact, de golf par le swing et de moto à travers l’inclinaison du cheval, explique-t-il. Un des avantages du polo c’est qu’on n’a pas besoin de monter " à l’anglaise ". "

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Sa passion l’a même conduit à bâtir sa propre équipe sous les couleurs du Castel. Entouré de quelques stars argentines comme Pablo Mac Donough présent jeudi soir dans ce " match parfait ", il a remporté quatre éditions de l’Open de France et deux de l’Open de Paris, l’un des tournois les plus anciens au monde. " Les Argentins sont ravis de venir jouer en France, explique Fatien, désormais handicap " 1 goal " (le meilleur Français, Brieuc Rigaux, de Chantilly, affiche 5 goals). Ils viennent et on achète leurs chevaux. Et puis surtout ce sont des gens simples malgré leur statut. Le polo, c’est d’abord, l’esprit du campo, l’ambiance argentine, où tu bois le maté, et tu partages le lomo. "

Loin donc de l’ambiance très huppée de Bagatelle. " Le problème du polo, c’est le people, insiste Lionel Macaire, seul joueur français à avoir disputé l’Open d’Argentine, en 1982, le tournoi le plus prestigieux de la saison. Ici, la plupart des gens ne regardaient même pas le match. A Palermo, pour la finale de l’Open, il y a 17000 personnes qui hurlent dans les tribunes comme dans un stade de foot. Ce matin, ce match parfait faisait même la Une de la Nacion le plus gros quotidien argentin. C’est dommage car il y a vraiment moyen de faire quelque chose en France et de populariser ce sport. "

L’affaire n’est pas gagnée. Pendant que trois couples de danseurs offraient une démonstration de tango au milieu des parterres de fleurs, le célèbre commissaire-priseur lançait une vente aux enchères. Mais malgré les comptes en banque bien garnis présents sur place, le maillot d’une des stars de la soirée ne trouvera pas preneur à 800 euros, l’enchère de départ. Ni même un plus tard à 500 euros. Les temps sont durs…

Le polo en questions

- Le polo se joue à quatre contre quatre sur des terrains d’environ 275 m de long sur 150 m par six périodes de sept minutes. Les cavaliers disposent de plusieurs chevaux et ont trois minutes pour en changer à la fin de chaque période. À chaque but, les équipes changent de côté d’attaque.

– Au plus haut niveau, les chevaux utilisés sont souvent argentins, croisement entre la race criolla, de petits chevaux locaux robustes, et des pur-sang. Ils doivent avoir de grosses qualités de vitesse, robustesse, agilité et de « freinage ». Ils sont traditionnellement appelés poneys, car assez petits.

– Olympique jusqu’en 1936, le polo est aujourd’hui devenu une discipline confidentielle en France. On compte environ 600 licenciés à la Fédération française de polo, indépendante de la Fédération française d’équitation (FFE), qui elle-même compte environ 1 000 adeptes. Le meilleur Français, Brieuc Rigaux, de Chantilly, est handicap 5 et est professionnel. Les deux plus gros événements français sont la Coupe d’Or de Deauville, en août, et l’Open de France, en septembre.

– L’Argentin Adolfo Cambiaso, trente-quatre ans, est la star de la discipline. Il évolue sous les couleurs de La Dolfina, de multiple fois victorieuse de l’Open d’Argentine (la plus grosse compétition). Marié à un top-modèle, il a remporté cet open à sept reprises et y a inscrit 535 buts, le record absolu. Lors du dernier Open, Diego Maradona et David Nalbandian étaient dans les tribunes avec son maillot sur le dos. Son cachet pour jouer trois semaines aux États-Unis en 2007 était de 1,5 million de dollars (1 million d’euros). Ses revenus sont estimés à environ 4,5 millions de dollars annuels (3 millions d’euros).

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Triathlon123
On passe donc au triathlon du Lac des sapins, à Cublize, près de Roanne. Pour commencer, un tit clin d'oeil à l'absente du jour, Petite Scarabée encore toute cassée. Pffff, avec toute la fraîcheur que tu vas avoir à force de te reposer, tu vas me mettre minable à Barcelone... En attendant, bonne réparation miss.  

Le temps des mercis et des bravos. Merci avant tout aux bénévoles de la course qui poireautent des heures aux croisements ou au milieu de la forêt pour nous permettre de nous amuser en toute sécurité. Merci aux organisateurs de cette très très belle épreuve. Merci à Christophe, le speaker qui a eu la gentillesse de me réserver un petit accueil très sympa sur la ligne d'arrivée et grâce à qui j'ai eu le droit à quelques messages inscrits à la peinture dans la côte de la course à pied. Merci à Klyde évidemment, notre G.O. du Meudon Triathlon qui nous a encore découvert deux gîtes parfaits pour accueillir toute la bande du club. Eh oui, nous étions encore en nombre. 10 Meudonnais sur le Courte Distance et 26 sur le Longue Distance ! Bravo à toutes et à tous. Car comme d'hab : 36 au départ... 36 à l'arrivée. Bravo en particulier aux demoiselles, Mélanie, Agnès et Isabelle sur le CD et à Amélie Jolie sur LD. Bravo à Zarma (François Dubuc), nouveau champion du monde du Meudon Triathlon sur LD, vainqueur au sprint de Nono. Bravo aussi à Rascal (Bertrand Bourgine) qui a terminé l'épreuve après avoir perdu sa selle dès la première boucle du vélo et contraint de bricoler une selle de fortune avec son... camelback ! Incredible !

Merci enfin à mes camarades meudonnais qui m'ont gentiment convaincu d'aller au bout de cette course. Sans trop savoir pourquoi (sans doute la somme de boulot et la fatigue accumulée depuis quelques jours), je m'étais mis sur le mode "fais chier bordel, j'ai pas envie". Jusqu'au tout dernier moment, c'est-à-dire  le moment d'aller chercher la voiture de location, j'ai hésité. Sur l'autoroute, je me demandais encore ce que j'allais faire là-bas, sans entraînement décent en vélo sur un tracé particulièrement exigeant. Dans ma tête, je partais réellement pour faire une boucle à vélo et abandonner.

Et puis voilà, une fois parti, autant boucler l'histoire. Petite trempette dans les eaux du joli Lac des Sapins et hop, en route pour deux boucles de 1,5km. Après avoir failli perdre trois fois mon oeil gauche dans les bastons du départ et des passages de bouée (cela aurait été dommage vu que je n'y vois déjà plus grand chose de l'oeil droit), un premier tour en 26'15''. On enchaîne et une sortie de l'eau en un temps tout à fait correct pour moi de 53'. Une petite transition... enfin petite, c'est vite dit quand je regarde le temps perdu pour mettre les chaussettes, le maillot etc... et j'attaque mon gros morceau : le vélo.  

Profil
Evidemment, avec moins de 1000 bornes d'entraînement depuis le début de l'année et au regard du profil, je ne m'attendais pas à un miracle. Ayant déjà couru l'épreuve en 2003, je savais en plus à quoi m'attendre... S'il y a bien un moment dans ma vie où je suis "tout à gauche" c'est bien en vélo.... Pfff, quel drame quand on s'aperçoit qu'on a déjà épuisé tout le registre des vitesses et qu'il va falloir avancer avec les moyens du bord ! En plus, l'inconvénient de sortir de l'eau "pas trop mal", c'est qu'on passe ensuite toute la course à se faire doubler... Pas bon pour le moral même si c'est toujours sympa d'avoir un petit mot d'encouragement quand on se fait déposer (Raph, désolé de ne pas avoir pu discuter plus longtemps). Bref, premier tour en 2h10' environ (environ vu que mon compteur a buggé dès le 12e kilomètre). La désagréable sensation au deuxième tour que les pourcentages ont augmenté et que les montées sont beaucoup plus longues. Sensation aussi de rester scotché au bitume, avec même le fameux petit regard sur les deux pneus pour vérifier que l'on n'est pas à plat... Et en l'occurrence, ce ne sont pas les pneus qui étaient à plat...  Bon, tant bien que mal, on réussit tout de même à le poser ce satané engin avec finalement moins de dégâts que prévu et un deuxième tour à peine plus lent que le premier (je préfère utiliser la notion de lenteur à celle de rapidité quand j'évoque mon vélo).  Re-transition et... progrès par rapport à Belfort il y a deux semaines, je repars cette fois en ayant pensé à retirer la pompe à vélo et le matos de réparation dans les poches du maillot... (et même que j'avais pensé à mettre les petites boules magiques sur les baskets qui évitent d'avoir à faire ses lacets... trop fort !)

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Ne reste donc plus qu'à courir 20 bornes. La multiplication des courses "longue durée" depuis quelques mois (Ironman, Saintélyon, Marathon des sables, Oxygen Challenge...) a permis de ne plus appréhender le temps avec la même logique. Alors qu'il y a encore peu, je serais parti en me disant "pfff encore 2h15 à se taper", désormais, je suis davantage dans une logique de "allez, hop, plus que 2h15 et c'est fini". Et croyez moi ça change tout. Surtout sur ce parcours encore bien costaud avec une côte de 3km à se taper deux fois et des descentes en forêt type trail. Un petit mot à tous les bénévoles des ravitaillements pour les remercier (c'est aussi un prétexte je l'avoue pour rester un peu plus longtemps avant de repartir) et hop, terminé, 7h43 après le premier plongeon matinal ! ça... c'est fait ! Satisfaction évidemment d'avoir réussi à éteindre le mode "fais chier bordel" et satisfaction d'avoir bouclé la course sans réellement piocher dans les réserves.

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La suite ! Alors le triathlon va être mis entre parenthèses quelques semaines puisque la prochaine échéance est programmée à La Plagne le 25 juillet pour l'Ultra 6000D, un petit trail de 110km avec 4500m de dénivelé positif (et donc autant de descente). Je vais tout de même essayer de faire un peu de vélo en vue du rendez-vous suivant qui sera le Challenge de Barcelone (distance Ironman), le 4 octobre (piscine aussi of course mais, ça, c'est aussi pour le plaisir). De toute façon, les longues sorties vélo sont a priori plutôt complémentaires en vue des efforts longue durée. Et dire que j'avais prévu une saison 2009... cool !

Course en chiffres : Natation : 55'01''. Vélo : 4h24'50''. Course : 2h23'5''. Temps total : 7h42'57''. Classement : 464 (491 classés)


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