Magazine Finances
Après son discours à l'OIT, le Président Nicolas Sarkozy continue à prêcher pour une réforme générale de l'économie. Ainsi lors de son discours devant le Parlement réuni en Congrès à Versailles, il a déclaré que "la crise nous rend plus libres d’imaginer un autre avenir."
Invoquant l'héritage républicain de la France (et passant ainsi sous silence plus de mille ans d'histoire qui ont forgé notre nation sur le plan politique bien sûr mais aussi économique), il tire son inspiration du Conseil Nationale de la Résistance, des Trente Glorieuses pour forger un nouveau pacte social mettant l'économie au service de l'Homme.
Proclamant, dans un discours aux accents gaulliens que ses adversaires ont déjà jugé vide et sans valeur, son attachement aux valeurs de la République, il affirme la valeur intrinsèques du modèle français basé sur la devise de la République "Liberté Egalité Fraternité" tout en rejetant les déviances comme l'égalitarisme qui est vu comme un "nivellement par le bas" et en réaffirmant l'importance de la Liberté qui ne peut se concevoir sans l'existence de règles (reprenant une idée affirmé avec force par Rudyard Kipling dans le Livre de la Jungle).
Face à la crise, le Président estime aussi que "le moment est venu de remettre en cause les principes d’une politique qui nous a enfermés dans des contradictions de moins en moins soutenables" en parlant des politiques en matière de finances publiques (investissement, rigueur et déficits).
Ces propositions présidentielles d'une réforme en profondeur du système économique pour construire un système centré sur l'Homme dans le respect des valeurs de la République, tout en continuant les réformes déjà entreprises ou annoncées comme la suppression de la taxe professionnelle, sont un point positif.
Elles doivent cependant se conjuguer avec la politique budgétaire (notamment la maîtrise des déficits publics - il ne s'agit pas seulement de faire mieux que les autres États mais bien au final de tendre vers le respect des engagements européens).
Ainsi, il n'est pas sûr que la levée d'un emprunt public soit une solution confortable pour l'économie française car c'est faire peser un véritable risque sur l'épargne qui pour le moment reste une des forces du système français malgré les baisses du Livret A.
Mayeul