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Pourquoi se raconte-t-on des histoires / Story mask

Publié le 24 juin 2009 par Dangelsteph

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Les histoires que l'on écoute passent un filtre interne. Elles n'arrivent jamais à leur but telles qu'elles ont été envoyées.

C'est déjà connu. Elles sont interprétées et digérées par l'auditeur. J'en ai déjà parlé ici et .

Les histoires que l'on perçoit sont donc des histoires que l'on se raconte.

Parallèlement, nous nous racontons également des histoires dont nous sommes les propres émetteurs. Il s'agit là d'écrans, de masques qui permettent à la réalité d'apparaître de manière conforme à ce que nous avons établi comme étant nos conceptions du monde.

Et qui, pas du tout accessoirement, nous permet de nous construire un personnage que l'on estime être valorisant, et que l'on pense être un archétype, un modèle. En réalité, ce n'est rien d'autre qu'une forme d'auto-stéréotypage.

Exemple :

L'élection de Barack Obama n'a pas fait disparaître le racisme aux Etats-Unis (et dans le monde) ; il y a toujours des racistes, et ils le resteront toujours parce que s'ils enlèvent ce masque, ils se retrouveront face à eux-mêmes. C'est à dire face à de petites gens stéréotypées.

Et la caractéristique fondamentale d'un stéréotype, c'est que personne n'a envie d'en être un.

Là aussi, ce n'est pas un scoop.

Et on peut se demander en quoi un post sur le sujet est pertinent.

J'y viens.

Tout ce que je viens de dire est en fait la transposition de paroles de l'écrivaine américaine Toni Morrison, prix Nobel de littérature en 1993, interviewée sur France Inter.

Et là, c'est encore révélateur d'une histoire que l'on se raconte : puisque, fondamentalement, en quoi le fait que ce soit moi ou Toni Morrison qui délivre ce message lui donne un sens différent (on parle de sens, pas de retentissement) ?


Text in english :

Stories we tell to ourselves, go through an internal filter. They never get to the outcome as they were sent. They are interpreted and absorbed by the listener.

Stories we perceive are stories we tell to ourselves. We also tell stories we're the creators and tellers. They are masks to make reality appear as everything we have established as our wolrdviews. We build a character for ourselves we wish would be kind of an archetype, whereas he is at most a stereotype.

Example :

The election of Barack Obama has not eradicated racism from the USA ; racists will survive because if they put off their mask, they would have to face themselves. And what would they see ? Ridiculous stereotypes. And nobody wishes to be a stereotype.

These aren't revelations. Are they worth writing a post about ?

But everything I just wrote comes from Toni Morrison's mouth, the Nobel prize in literacy.

This is another proof, regarding the stories we tell to ourselves : does it really matter whether it is Toni Morrison or me who delivers the message ?

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