J'ai attendu sagement et patiemment le nouveau remaniement, et, bien entendu, sans aucune illusion. Il y a tout de même deux trois nominations que je vais commenter.
La plus étonnante, c'est la nomination de Luc Châtel à l'Éducation Nationale. Quelle drôle d'idée ! C'est en principe un spécialiste de la consommation et il évolue dans la sphère économique. C'est quelqu'un dont j'ai plutôt une bonne opinion puisqu'il a toujours défendu les droits des consommateurs. Il m'a toutefois déçu une fois au gouvernement, car on le présentait comme l'homme des Class Actions (procédure juridique permettant à un groupe de consommateurs floués de choisir communément un avocat pour intenter un procès) et il finalement, cela a fait un flop monumental puisque le recours collectif a été viré purement et simplement de la fameuse Loi de Modernisation de l'Économie. In fine, si l'on parvient enfin à l'avoir, cette loi, ce ne sera pas grâce à Luc Châtel mais grâce à la Commission européenne. En tout cas, je ne vois pas trop ce qu'il vient faire à l'E.N.
C'est d'autant plus fâcheux que c'est le motodidacte qui prend le relais à l'industrie. Je sais qu'il s'était intéressé aux Pôles de compétitivité, mais il ne m'a jusqu'ici jamais impressionné par sa clairvoyance. Son secteur, à ma connaissance, c'est plutôt la sécurité des biens et des personnes.
J'ai bien sûr noté la nomination de Michel Mercier à l'espace rural et l'aménagement du territoire. Sans lui pour arrondir les angles au Sénat, cela va devenir plus difficile pour nos sénateurs de faire valoir leur point de vue au sein de l'Union Centriste. Bonne chance à lui, d'autant que j'ai cru comprendre qu'il ne disposera pas de services administratifs.
J'ai en revanche un grand regret : Santini ayant été démissionné, il va reprendre son siège de député et faire du coup disparaître l'inénarrable Frédéric Lefebvre. Une très grosse perte pour la blogosphère qui va ainsi perdre l'un de ses sujets favoris de franche rigolade. Il n'y a pas moyen de lui trouver un petit poste quelque part dans le gouvernement ? Ou mieux : Santini a bien suffisamment à faire à Issy les Moulineaux, où l'on peut compter sur Christophe Ginisty et le MoDem pour lui mener la vie dure ; et hop, il laisse son siège à Lefebvre et nous on continue à bien rigoler. Bonne idée, non ?