LA TRIBUNE
“Depuis le début du quinquennat, on peut voir à quel point la volonté du chef de l’État de se situer résolument dans l’action réduit l’espace du premier de ses ministres. Le locataire de Matignon est-il condamné à jouer des coudes pour exister quitte à commettre des fausses notes comme sur l’affaire récente du décret sur les régimes spéciaux ? L’effet perroquet entre les deux centres du pouvoir exécutif ne peut que nuire à la compréhension des intentions du pouvoir. Il est urgent que le Premier ministre se trouve un rôle à sa mesure. Or, dans l’architecture institutionnelle que dessine jour après jour l’occupant de l’Élysée, il se trouve un costume que personne ne revendique, celui de pédagogue des réformes. Homme pressé, hyperactif, touche-à-tout et volontiers collectionneur de trophées, le chef de l’État n’est pas taillé pour cette fonction qui, de surcroît, demande une qualité qui lui fait défaut, la patience”
L’HUMANITE
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