La nomination, hier, de Luc Chatel au ministère de l’Éducation nationale n’a pas manqué d’étonner certains commentateurs de l’actualité politique. Luc Chatel, venu de l’entreprise, spécialisé dans les questions industrielles et de consommation, se distingue de nombre de ses prédécesseurs issus du sérail.
Est-ce une mauvaise nouvelle ? Pas sûr. Les précédents ministres, souvent enseignants de profession (Xavier Darcos est le dernier en date, mais on peut citer Luc Ferry, sous la même majorité, de 2002 à 2004), n’ont pas rencontré le succès que leur «connaissance des dossiers» aurait dû favoriser. Pire, ils ont semblé gênés aux entournures quand il s’est agi de tenter d’imposer leur politique aux syndicats d’enseignants réfractaires.
La culture d’entreprise, libérale, de Luc Chatel, ses qualités de communicant, sa conscience des lourdeurs bureaucratiques de l’Éducation nationale et de leur rôle prépondérant dans le désastre éducatif en cours, devraient lui permettre de conduire de manière plus efficace les nécessaires réformes du système éducatif.
Ou, tout du moins, d’essayer de faire bouger une technostructure systématiquement rétive au changement.
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