A partir de là, le lecteur,accroché et séduit,suità toute allure les aventures effrénées de ce trio haut en couleurs et déjanté. Une grosse arnaque se prépare où est sans cesse remise en question l’authenticité des œuvres d’art etcelle des affections naissantes, amicales,fraternelles ou passionnées. Toutvacille perpétuellement entre mensonge et réalité. Tout bouge constamment, tout change sans cesse. Le doute est permanent, la fortune des uns et des autres, leur notoriété, leur pouvoir, leurs attachements, leurs demeures. On s’amuse beaucoup en lisant. On s’attendrit aussi.
« C’est une histoire hilarante, c’est saignant dans tous les sens du terme : familial, profane, brutal, couleur primaire, à briser le cœur », écrit Jonathan Franzen et John Updike précise que « ce cambriolage de haut vol est du grand art dans une saga fraternelle ».
Voici le tout début :
« Je ne sais pas si mon histoire est de taille à être une tragédie, bien qu’il soit vraiment arrivé un tas de trucs merdiques. Il ne fait aucun doute que c’est une histoire d’amour, mais elle n’a commencé qu’au milieu des trucs merdiques et j’avais déjà perdu et mon fils de huit ans et ma maison et mon atelier à Sydney où j’avais un jour été aussi célèbre qu’un peintre peut espérer l’être sur son terrain de jeux ».
Peter Carey est né en Australie en 1943,Il a collaboré au scénario du film de Wim Wenders : Jusqu’au bout du monde. Il a été lauréat à deux reprises du Booker Prize pour Oscar et Lucinda et Véritable histoire du gang Kelly, roman pour lequel il a également obtenu le prix du Meilleur Livre étranger.
Haut vol : Histoire d’amourde Peter Carey (Christian Bourgois, 2007,355 pages, traduit de l’anglais (Australie)Un par Elisabeth Peellaert) Titre original : Theft : A Love Story.