Il y a quelques soirs, je suis allé voir un spectacle d'un comique (je vous en reparle plus tard), qui au milieu de son show m'a replongé dans un certain passé.
A une époque, que volontairement je ne daterais pas, il m'arrivait de me finir dans une boite de nuit (du petit matin). Il y restait que les filles qui n'avaient pas été prises par les beaux gosses éjaculateurs précoces de minuit-deux heures du matin qui soulèvent la gonz et s'endorment après la première demi molle passée. Une consternation. Une insulte faite aux femmes.
A quatre heures du matin, il reste les filles moins jolies, seules, moins habillées, moins désirables. Voire les filles bourrées. Une calamité une fille bourrée, remplie d'alcool comprenez. Alors, comme d'autres parce que je n'avais pas envie de me fatiguer, je venais faire mon marché. A consommer sur place. Oui, sur place. Faut pas pousser tout de même. Chez moi, je ne souille rien. Chez elle, non merci, se retrouver dans un univers qui sentirait le pathos, la solitude de la fille sous la contrainte de l'horloge biologique... Non, vraiment, il ne faut pas exagérer. En plus, maintenant, y'a des distributeurs de capotes dans les chiottes des boites. C'est pratique.
A six heures tout était réglé. Parfois, si vraiment la demoiselle avait été une bonne travailleuse, je prenais le numéro de téléphone. Quoi c'est ignoble ? Bah, non, c'est ce qui se passe dans la tête d'un garçon qui a le choix... à quatre heures du matin. Et puis c'est marrant : à quatre heures du matin, les filles sont plus libres. Elles acceptent plus de "trucs". Plus facilement. Comme désinhibées. Ou réelles. Ou juste plus open pour un peu de peau. Un peu d'illusion contre leur solitude. Elles sont plus partageuses aussi...
A six heures du matin, je rentrais chez moi, allégé, pas coupable, avec un certain sourire aux lèvres.
Seul.