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Un plan européen pour "le scénario le plus effroyable"

Publié le 26 juin 2009 par Theatrum Belli @TheatrumBelli

La Commission européenne a publié, mercredi 24 juin, un plan d'action comportant 130 mesures et visant à "une approche globale" d'une menace terroriste particulière : celle d'une destruction massive à l'aide d'armes nucléaires, radiologiques, bactériologiques et chimiques (NRBC). Objectif : prévenir "le scénario le plus effroyable", selon Jacques Barrot, commissaire chargé de la justice et de la sécurité.

Le plan devrait être mis en œuvre dès 2010 et se voir affecter 100 millions d'euros. Il résulte d'une concertation entre les Vingt-Sept, le monde universitaire, des industriels, Europol, Eurojust, etc.

Visant à coordonner l'action d'une série d'agences européennes, il envisage la prévention, la détection et la riposte à une éventuelle attaque à base d'armes dites non conventionnelles. Pour l'essentiel, son catalogue de mesures - dont peu sont détaillées - consiste à évaluer la menace et les mesures de sécurité à adopter mais aussi à renforcer la protection des sites sensibles et des systèmes de détection. Il s'agit, selon la Commission, de mieux former les personnels, mieux surveiller les transactions et mieux contrôler les frontières de l'UE.

Un chapitre particulier évoque la nécessité de négocier des accords avec certains Etats : 300 millions d'euros serviront à développer la "sécurité NRBC" dans des "pays tiers", affirme Bruxelles. Des évaluations réalisées au début des années 2000 indiquaient, par exemple, que 20 % seulement des sites russes contenant des armes nucléaires étaient correctement surveillés. Des centres de recherche civile ou militaire en Europe de l'Ouest seraient, eux aussi, mal gardés.

AGENTS BIOLOGIQUES

Les dernières évaluations de la menace terroriste suggèrent que des groupes cherchent toujours à se procurer des armes non conventionnelles. Le développement rapide des technologies et l'utilisation des matières NRBC dans de nombreux domaines d'activité accroissent ce risque.

Il reste à déterminer, au-delà de la communication, quel peut être l'effet d'un tel plan face à une menace réelle mais diffuse. Une trentaine de tentatives d'utilisation d'agents biologiques ou chimiques ont été recensées depuis les années 1970. L'acte le plus spectaculaire a été celui de la secte japonaise Aum, en 1995, qui avait libéré du gaz sarin dans le métro de Tokyo, tuant 12 personnes et en blessant 5 500 autres.

Les armes toxiques sont, en général, difficilement détectables. Leur fabrication et leur mode de dispersion nécessitent souvent des qualifications poussées. Les spécialistes sont cependant unanimes à estimer qu'une attaque entraînerait des pertes humaines considérables et aurait des conséquences psychologiques majeures.

Source du texte : LE MONDE.FR

La composante NRBC de la Gendarmerie nationale


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