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Bienvenue chez les fous I: Maladies mentales et préjugés

Publié le 26 juin 2009 par Wounded

Débiles, aliénés, abrutis, crétins, dégénérés, idiots, imbéciles, détraqués, dingues, capotés, possédés, maudits, schizos ou encore… fou. Es ce qu’on entend encore ces termes en parlant des gens qui souffrent de problèmes de santé mentale ? D’après l’organisation mondiale de la santé, 6 à 11% de la population générale souffrent de troubles mentaux, une personne sur cinq aurait souffert d’un problème lié à la santé mentale au moins une fois dans sa vie. Ils sont parmi nous… Mais ils se cachent de peur d’être rejetés, ce n’est pas aussi rare et unique qu’on le pense. Au canada, 4.8% ont le diabète et 2.5% ont le cancer… En pensant au média et les journées de mobilisation contre le cancer on dirait qu’il touche 40% de la population ou plus ! Il suffit de comparer ces chiffres avec ceux des maladies mentales pour qu’on voie clairement la stigmatisation de ces maladies. En effet, la plupart des gens associent les maladies mentales au stress, au manque de volonté, à des faiblesses personnelles plutôt qu’à de réelles affections médicales. De l’ombre à la lumière est le nom du rapport de l’association médicale canadienne apparue en 1963, il contient le paragraphe suivant : quelque soit l’époque, les personnes atteintes d’une maladie mentale ont été exclues, bannies de la société. Encore de nos jours ces maladies sont souvent considérées comme un crime à sanctionner, un pêché à expier, un démon à exorcisé, une honte à dissimuler ou un problème d’assistance sociale à régler au moindre cout… En comparaison avec les résultats du sondage publié par l’association en juin 2008 on voit que ça reste pareil. Pourquoi un diabétique n’a pas honte de sa maladie qui est une maladie chronique ? Certains troubles mentaux ne le sont pas, ils sont curables. Pourquoi c’est plus facile de dire que son frère à développer un cancer que de dire qu’il est déprimé ? Les malades mentaux ne meurent pas dans un lit d’hôpital entourés par leurs proches après avoir combattue leurs maladies, les malades mentaux meurent seuls comme ils ont vécu seul… Ils se suicident et se donnent parfois une mort atroce. Pourtant on aurait pu faire autrement… En moyenne, 800 000 personnes se suicident chaque année et plus de la moitié ont entre 15 et 44 ans. Les troubles mentaux sont l’une des principales causes de suicide, plus de 90% des cas ont des maladies qu’on peut non seulement diagnostiquer mais guérir. Les maladies mentales les plus répandues sont la dépression et les troubles anxieux contrairement à ce qu’on pense. En parlant de santé mentale, on a tendance à penser à la schizophrénie ou aux troubles bipolaires qui ne représentent que 1% de la population. La dépression est la 7iéme cause de morbidité dans les pays à faible revenu et à revenu intermédiaire… C’est la principale cause au brésil. Quelle est l’origine des préjugés envers la maladie mentale ? Certains psy diront que la plupart des gens voient leur sentiment de contrôle dans leurs cerveaux, alors si ton cerveau est malade c’est que tu n’a pas le contrôle sur toi-même, c’est plus alarmant que si ton bras est cassé par exemple… C’est de là que vient cette méfiance. On a un instinct de base de se méfier de ce qui est différent de nous et les malades mentaux sont considérés comme différents. Je pense que ces préjugés sont fondés sur la peur de l’inconnu, je pense qu’on n’est pas bien informé sur ces maladies, la peur de ne pas se comporter correctement or il suffit de se comporter le plus naturellement possible… Il faut avouer que mettre fin à cette stigmatisation n’est pas facile, il est vraiment temps de se dire que c’est une maladie comme une autre. Si vous partagez cet article avec vos amis, vos collègues,… vous allez être participant dans la dé-stigmatisation. Il est vraiment temps de s’ouvrir pour mettre ces préjugés à coté parce qu’il y a tant de choses à apprendre de ces gens là qui sont parfois profonds et affectifs. Je vous demande de penser aux questionnaires de l’association médicale canadienne.

-Si un membre de ma famille recevait un diagnostique de maladie mentale je me sentirais à l’aise d’en parler à mes amis ou à mes collègues de travail ?

-Je me sentirai à l’aise de développer une relation sociale ou une relation amoureuse avec une personne atteinte d’une maladie mentale ?

-J’hésiterai à recruter une personne avec une maladie mentale pour s’occuper de mes enfants ou de mes proches ?

-J’hésiterai à consulter un médecin qui souffrirait lui-même d’une maladie mentale ?

Je vous demande enfin de regarder cette conférence, un peu longue certes, mais que je trouve fort intéressante.


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