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j'écris, je suis vivante...

Publié le 26 juin 2009 par Pjjp44
j'écris, je suis vivante...
j'écris, je suis vivante...
j'écris, je suis vivante...
j'écris, je suis vivante...
j'écris, je suis vivante...
j'écris, je suis vivante...
j'écris, je suis vivante...
Depuis hier, à l'unisson, les médias de toutes les formes et les tailles rendent un hommage appuyé, circonstancié, étalé, détaillé,overdosé... à un garçon musicien de génie sans doutes et tellement mal avec son Etre profond qu'il eut envie comme l'enfant au tambour de ne jamais rentrer dans la cour des grands et de peu à peu transformer l'image qu'il offrait de son enveloppe terrestre, pour devenir...
C'est léo qui disait:

"Je suis d'un autre pays que le vôtre, d'une autre quartier, d'une autre solitude.
Je m'invente aujourd'hui des chemins de traverse. Je ne suis plus de chez vous.
J'attends des mutants.
Biologiquement je m'arrange avec l'idée que je me fais de la biologie: je pisse, j'éjacule, je pleure. Il est de toute première instance que nous façonnions nos idées comme s'il s'agissait d'objets manufacturés.
Je suis prêt à vous procurer les moules. Mais...

la solitude...

Les moules sont d'une texture nouvelle, je vous avertis. Ils ont été coulés demain matin. Si vous n'avez pas, dès ce jour, le sentiment relatif de votre durée, il est inutile de vous transmettre, il est inutile de regarder devant vous car devant c'est derrière, la nuit c'est le jour. Et...

la solitude...

Il est de toute première instance que les laveries automatiques, au coin des rues, soient aussi imperturbables que les feux d'arrêt ou de voie libre. Les flics du détersif vous indiqueront la case où il vous sera loisible de laver ce que vous croyez être votre conscience et qui n'est qu'une dépendance de l'ordinateur neurophile qui vous sert de cerveau. Et pourtant...

la solitude...

Le désespoir est une forme supérieure de la critique. Pour le moment, nous l'appellerons "bonheur", les mots que vous employez n'étant plus " les mots" mais une sorte de conduit à travers lequel les analphabètes se font bonne conscience. Mais...

la solitude...

Le Code civil nous en parlerons plus tard. Pour le moment, je voudrais codifier l'incodifiable. Je voudrais mesurer vos danaïdes démocraties.
Je voudrais m'insérer dans le vide absolu et devenir le non-dit, le non-avenu, le non-vierge par manque de lucidité. La lucidité se tient dans mon froc.../..."

A chacun ses hommages, ses panthéons...

En faisant du ménage dans les étagères poussiéreuses j'ai retrouvé quelques textes de danielle, une amie d'écriture, qui s'aggripait à la vie avec les ongles, avec la rage, la peur, la tendresse qu'elle maquillait en colère et le désir de ne pas laisser filer les précieuses secondes de l'existence. Un matin d'hiver, tellement fatiguée de se battre, elle a déposé les armes et s'en est allée doucement- pour une fois tranquillement.

Aujourd'hui tout le monde ou presque pense à lui et moi je pense à elle.

"Couleurs d'aencre" c'était le nom d'un atelier d'écriture, sur les rives du Languedoc...

"souvenirs, souvenirs et puis...rien ou si peu de choses. De fortes traces d'émotions, tristesse et mélancolie-
RAGE DE VIVRE-
Oh ma mère! Que m'as-tu mieux aimé?
L'imaginaire cassé, blessé, je ne m'en suis pas encore remise...
Séro positif qu'ils disent
tu parles!
Peur! peur! peur!
Toujours la peur
Et si c'était un être humain
Hein?
Belle découverte qui me donnerait le droit d'être.
Je cours depuis si longtemps après mon existence...
Que d'erreurs, de faux semblants
Que le temps m'a paru éternel! Je suis fatiguée.
Ma famille ce fut eux...
Voleurs, toxicos, prostituées et travelos!
Je fus un peu tout ça, par révolte, sans transition.
Je criais ma volonté de survivre, mon besoin inconnu comme eux.
Nous n'étions pas désespérados
Non!
Un peu robin des bois ou Richard représentait notre idéal de pureté et son frère...notre regard sur la société.
Graal...
Voler pour nous donner un minimum de sécurité, d'aventures.

La poudre et le shit étaient là pour nous exhausser. Nous serions peut-être définitivement morts sans.
La blessure et la peur étaient immenses, même si l'orgueil d'être jeune nous les masquait.
Nous étions beaux et forts.
Certains le paraissaient plus que d'autres.
Nous l'avons vécu intensément c'est ce qui me protège du remord...pas de la culpabilité.
Merci ma mère qui me revendait mes bijoux volés.
Oui! nous étions fiers d'avoir la sensation dangereuse d'exister.
Nous ne nous faisions pas de cadeaux entre nous, on ne nous avait pas appris la tendresse et pourtant nous étions tous partis à sa recherche.
Certains en sont morts d'autres marqués par l'éternité...
Moi?

J'écris
Je suis vivante.
Je ne regrette rien.
Le temps a passé.
J'ai découvert le regard des autres
ma peur.
Je suis séro positif..../.... -danielle péroni-

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