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Subtile propagande...

Publié le 28 juin 2009 par Chezfab
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Aujourd'hui la propagande d'état a refait des siennes. Ainsi voit on le premier ministre nous dire que nous ne pourrons pas faire autrement que de travailler plus longtemps dans l'avenir et que donc, il faut repouser l'âge de départ à la retraite.

Dans le même temps, Frédéric Lefebvre, autrement appeler la voix de son maître, remet le couvert sur le travail à domicile quand la personne est malade qui "aiderait à soigner des gens".

Et ce n'est pas terminé : pour la symbolique, les ministres se réunissent aujourd'hui pour réfléchir à la crise et son après ! Un dimanche ...

Voilà un plan communication bien huilé n'est ce pas ?

Alors, nous pourrions nous attendre que face à cela les réactions soient vives. Et bien non. La CFDT, via un porte parole, affirmait ce matin que "oui il est évident que nous allons devoir travailler plus longtemps (sic), mais il ne faut pas toucher à l'âge de départ à la retraite". Difficile quand on a signé l'accord permettant de passer à 41 puis 42 ans de cotisations de dire autre chose, remarquez.

Mais le PS entonne la même chansonnette : "Oui il va falloir travailler plus longtemps, mais il faut tenir compte de la pénibilité". Pour mémoire, entre 1995 et 2002, ils ont toujours refusé d'en entendre parler...

Triste me direz vous ? Et bien non, simple lobotomie réussie liée au système capitaliste. Car au lieu de se pencher sur les faits, c'est à dire que la part dans les salaires à toujours diminuée par rapport à la part pour le capital (on est à 40 / 60 aujourd'hui, en faveur des détenteurs de papiers boursiers), que la France n'a jamais émis autant de richesses qu'aujourd'hui et que la productivité n'a jamais été aussi haute, ces "penseurs" préfèrent se dire allons au plus simple : nous vivons plus vieux, nous travaillerons plus longtemps.

Seulement, c'est nier le mouvement historique qui veut que quand la richesse augmente et la productivité aussi, nous travaillons de moins en moins longtemps. C'est nier que la richesse existe mais que le fond du problème est sa redistribution. C'est nier que l'allongement de la durée de vie n'est pas liée au travail.

Car le souci majeur de tout cela c'est la centralité de la "valeur travail" dans le raisonnement ! En quoi le travail devrait il être l'alpha et l'oméga de la vie ? Doit on encore et toujours créer des besoins fictifs pour que nous travaillons toujours plus ?

Je le dis, aujourd'hui, il est temps de prendre le problème dans l'autre sens : libérons nous du travail !

Il est temps de revoir les choses sous l'angle des besoins essentiels. Osons proposer une société où le travail ne serait qu'une variable, rien de plus, comme l'argent. Une société progressiste quoi !

Osons affirmer que nous pouvons travailler 20 heures par semaine, 35 ans dans notre vie et que cela ne détruira pas notre qualité de vie (mais seulement la richesse des nantis). Osons dire que non, nous ne voulons pas travailler le dimanche, ni plus longtemps, mais que nous voulons vivre.

Osons prôner une répartition des richesses plutôt que l'éternel augmentation du gâteau pour que les plus pauvres aient quelques miettes.

C'est cela être progressiste, et pas adouber les propos d'un gouvernement qui n'a qu'un but, celui de maintenir les nantis dans l'opulence et les pauvres dans la fange.


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