Ce week-end, le sénateur Jean Artuis lancait son nouveau parti (Alliance centriste) : le but avoué de ce nouveau parti étant de fédérer le Modem, le nouveau centre et accessoirement les Radicaux.
Si le but affiché peut paraître après tout légitime, il convient de bien comprendre qui est Jean Arthuis et ce qui se cache derrière cet énième parti centriste.
Ce sénateur est actuellement président de la commission des finances du sénat. Ancien ministre, l’homme avait soutenu François Bayrou lors de la présidentielle de 2007, puis n’avait ni souhaité s’investir dans le Modem, ni rejoindre beaucoup de ses amis vers le Nouveau Centre.
Jean Arthuis est un brillant économiste, plutôt libéral et fait parti de ces nombreux élus qui regrettent la mue de l’UDF en Modem et l’abandon des liens électoraux passés avec l’UMP.
Jean Arthuis soutien aujourd’hui la politique du gouvernement et se déclare ouvertement de centre droit.
Rien de condamnable dans tout ça, si ce n’est que la frontière entre les convictions de cet homme de qualité et le Nouveau Centre, approche du zéro absolu. Dans ces conditions, pourquoi ne pas le rejoindre ?
A cette question, Arthuis répond que ce parti n’est qu’un satellite de l’UMP et qu’il souhaite revenir à un vrai parti indépendant mais avec des accords électoraux à droite, pour dire clair revenir à l’ancienne UDF !
Et c’est là que les choses se gâtent, car aujourd’hui l’UDF est en sommeil, pas morte !
L’an prochain aura lieu un nouveau congrès où il faudra revoir la situation, notamment financière, entre l’UDF et le Modem.
Pas besoin de posséder une boule de cristal pour deviner que certains aimeraient voir l’UDF renaître de ses cendres et reprendre son indépendance.
Lors du congrès de Villepinte, une très large majorité des militants UDF présents avaient voté une mue de l’UDF vers le Modem en tant que membre fondateur. Mais qu’en sera-t-il en décembre 2010, après des régionales qui pourraient être une nouvelle déconvenue ? Attention danger !
Jeu de briques
Snake
Pacman
Bubble