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Nouvelles lectures

Publié le 30 juin 2009 par Scienceblog
Comme j’ai décidé de reprendre mes activités éditoriales, je lis à nouveau un peu plus. Et me suis abonné à deux journaux (eheh, c’est gratuit) , d’une part research.eu, le magazine de l’espace européen de la recherche, et son supplément consacré aux nouvelles découvertes (Result supplement), en anglais.

Je reviendrai sur le magazine plus “généraliste” traduit en français,  avec des sujets couvrant de façon intéressante tous les champs de la recherche, y compris leurs aspects financier, administratifs, humains.
L’éditorial de Result supplement de mai 2009 m’a fait par contre bien rigoler. L’accroche est basée sur les peurs inhérentes au “grand public”, illustrées d’un exemple simple la grippe du cochon, H1N1 pour les intimes. selon l’éditorialiste, ce sont les médias qui relaient cette peur d’une grippe qui tue et qui se déplace si vite qu’on a pas le temps de la voir. Pour rappel, selon le Monde d’aujourd’hui, “il a contaminé 70 893 personnes dans le monde et fait 311 morts”. Le premier mort en Uruguay aujourd’hui également. Enfin, depuis quelques jours les cas de H1N1 recensés actuellement en France ne paraissent pas reliés à un quelconque voyage de l’infecté ou d’un de ses proches, ce qui est signe que la pandémie est là, puisqu’on ne peut savoir comment a eu lieu l’infection.
Je comprends bien que l’éditorialiste veuille pointer du doigt la presse européenne, porteur d’informations qui font peur. A titre d’exemple, avez-vous remarqué l’étrange propension à parler aujourd’hui de pandémie plutôt que d’épidémie ? Pour des gens de notre génération, l’épidémie, on sait ce que c’est ! Mais une pandémie ? Ce mot a un relent d’épidémie façon Rungis, en gros, voire en énorme. Et plus elle est grosse, plus elle fait peur. La définition dans wikipedia (http://fr.wikipedia.org/wiki/Pand%C3%A9mie) ne me rassure pas. C’est bien de celà dont on parle, une épidémie touchant la population ou une proportion importante de la population mondiale. Le mot pandémie est à la mondialisation, ce qu’épidémie est à la régionalisation.
A mon sens, ce ne sont pas forcément les maladies qui font peur, mais plutôt le mot pandémie, mal contrôlé, parfois même mal utilisé. Après tout, la malaria n’est pas une maladie pandémique, elle est restreinte à quelques parties de continents, même si elle progresse. Elle est beaucoup plus dangereuse, mais nous n’en avons pas peur : elle n’est pas pandémique.

L’éditorialiste continue en expliquant que cette peur est infondée : au début du siècle, la grippe espagnole avait tué plus entre 50 et 100 millions d’individus ; nos quelques 311 morts sont la preuve par neuf que la science est génératrice de progrès, et que le grand public a bien tort de se méfier de la science, qui lui apporte tant, médicaments antiviraux, mesures de prévention, etc. et surtout statistiques précises.

Ce scientisme m’exaspère toujours !! Même si les antiviraux ont un effet, ils sont, comme d’habitude, loin d’être distribués de façon extensible dans les pays pauvres. Quant aux mesures de pévention, n’en parlons pas. La gloire de la recherche apporte toujours aux mêmes, aux nantis de la palnète. Pour les autres, il faudra attendre quelques dizaines d’année. Et les mêmes expliqueront dans quelques années que, si la pandémie a gagné du terrain, c’est à cause des problèmes d’immmigration et de flux des populations, alors que c’est une pandémie, présisément, et qu’elle existe parce que les flux de population existent !!

Alors, finissez en avec cette gloire de la science. Déjà, c’est une gloire de la science appliquée. en plus, ce n’est pas très glorieux de ne pouvoir soigner qu’une petite aprtie de la planète, et de ne pas pouvoir s’en donner les moyens pour le restant.


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