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Sammy Forcillo, jamais !

Publié le 19 juin 2009 par Jclauded
Le journal La Presse de Montréal, édition du 17 juin, rapporte un autre présumé scandale qui semble toucher, encore une fois, l’administration de Montréal du maire Gérald Tremblay.

Le président de la vieille firme L.M. Sauvé, spécialisée en rénovation de maçonneries anciennes, a décidé de dévoiler à la Sûreté du Québec qu’il était pourchassé par la pègre de Montréal. Il prétend que cette dernière lui réclamait des versements importants d’argent aux noms de deux conseillers municipaux du parti du maire, en rapport avec un contrat pour la rénovation de la toiture de l’hôtel de ville.
La Presse a préféré ne pas dévoiler les noms de ces deux individus et c’est tout à son honneur. Cependant l’article, publié à la une, laisse à penser qu’un nouveau scandale important salit davantage la réputation du maire et de ses acolytes.
Or, il s’avère que ces individus ont jugé bon de s’identifier publiquement pour éviter toutes les spéculations qui tourbillonnent dans de telles situations. Je connais bien l’un d’eux, Sammy Forcillo. Je ne veux rien dire de plus sur Sauvé qui semble vouloir justifier sa mauvaise administration de sa firme sur le dos d’autres personnes, mais je ne peux accepter son insinuation à l’effet que Sammy Forcillo, conseiller municipal et membre du comité exécutif de Montréal, soit impliqué dans son histoire.
Je connais bien Sammy Forcillo. Il a été longtemps, sous Jean Drapeau, le conseiller municipal d’un quartier ouvrier de Montréal. Il a toujours été reconnu comme un homme honnête, dédié à ses commettants. En 1986, lorsque je succédai à Drapeau et devint chef du Parti Civique de Montréal, il faisait partie de mon équipe et m’assura sa collaboration entière et sincère. Malheureusement, cette année-là, il perdit son siège de conseiller, battu par le candidat du RCM de Jean Doré. Il en sortit très découragé. Quelque temps après, il me blâma pour sa défaite mais je compris son angoisse et sa détresse. À ma surprise, il quitta le Parti civique, influencé par son mentor Yvon Lamarre. Mais, malgré cette décision qui me faisait mal, je ne lui en ai jamais voulu car j’estimais que Sammy, tout en étant opportuniste, était un homme convaincu qui agissait toujours dans l’intérêt général de Montréal. Je ne l’ai jamais revu depuis, avec regret.
Je me lève aujourd’hui pour défendre Sammy Forcillo, car je suis absolument certain qu’il n’est pas le genre d’homme à être impliqué dans une affaire telle que le relate le Sauvé en question. D’ailleurs, dès que j’ai su que ce dernier l’entraînait dans son histoire, j’en ai déduit que sa déclaration à la police devait être entachée d’exagérations et faite pour des raisons autres que celles qu’il invoquait.
Les soupçons de malhonnêteté envers l’administration Tremblay émergent de la fusion des municipalités. Montréal, sous trente ans de Jean Drapeau, sous huit ans de Jean Doré et huit ans de Pierre Bourque a connu des administrations honnêtes. C’est la fusion qui a impliqué des politiciens de banlieue dans les affaires de la grande ville de Montréal. Plusieurs d’entre eux, aux mœurs douteuses, comme ceux de Ville St-Laurent, ont importé leurs méthodes malhonnêtes dans l’octroi de contrats. De plus, la nouvelle grande ville de Montréal a attiré les entrepreneurs et les professionnels qui œuvraient à Laval, troisième ville du Québec et voisine de Montréal, où, depuis longtemps, il est de notoriété publique que tout n’est pas fait selon les règles de l’art. D’ailleurs, l’origine de plusieurs personnes impliquées dans tous les derniers reportages, sur des présumés scandales qui entachent Montréal, démontrent bien ce que j’avance.
Sammy Forcillo est aujourd’hui pris dans la tourmente journalistique qui déferle sur les administrateurs élus et non-élus de Montréal. À ce jour, aucune preuve de malhonnêteté n’a été faite malgré les accablantes insinuations qui circulent. Il est vrai qu’à la lecture de tous les reportages, nous sommes pris à penser que tout n’est que scandales. Cependant, si on veut être juste avec tout le monde, il faudra attendre les rapports des agences policières qui enquêtent dans six cas différents, la plupart réclamés par le maire, pour savoir vraiment ce qui en est. Il est odieux d’accabler les élus actuels de Montréal sans que l’on sache s’ils sont vraiment coupables de malhonnêteté. Mal administration, peut être mais c’est à voir. Alors soyons patients, la vérité viendra !
Cependant, advienne que pourra, je suis personnellement convaincu que Sammy Forcillo est un honnête homme et qu’il n’est d’aucune façon impliqué dans l’histoire qui fait actuellement la une des médias de Montréal. Il est de l’école politique de Jean Drapeau et d’Yvon Lamarre dans laquelle la probité politique était de rigueur. Il faut lui faire confiance.
Claude Dupras
ps. Certains diront que je m’allonge le cou… non, car ce que j’avance est pour moi clair, net et évident.

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