Comment ça va en Afrique du Sud ?
Réponse de l'iconoclaste Robyn Orlin : "Nous ne sommes pas pauvres... Nous continuons à faire la fête et à exprimer nos idées."
Petite plongée musicale dans les rues de Johannesburg, entre élégance et dénuement.
En zoulou, "marcher à côté de ses pompes", ce n'est pas être perdu mais être pauvre. Au début du XXe siècle, les travailleurs immigrés à la ville étaient parqués dans des hôtels - lorsqu'ils rentraient le soir, ils devaient se déchausser et marcher sur la pointe des pieds pour faire le moins de bruit possible.
De là sont nés un verbe qui signifie "piétiner soigneusement" et un style de chant a cappella teinté de gospel, l'isicathamiya. Un blues à la sud-africaine qui se pratique aujourd'hui dans les rues des grandes villes sous forme de concours d'éloquence et d'élégance.
Cette tradition, Robyn Orlin la revisite avec son humour corrosif, et elle nous donne au passage, sans pathos ni concessions, quelques nouvelles de l'Afrique du Sud post-apartheid. Avec les dix chanteurs du chœur traditionnel Phuphuma Love Minus, une chanteuse lyrique, deux danseurs et un swanker - très chic sapeur à la mode de Durban...
Date(s) : 16 au 18/07/09
Lieu : Palais Royal - Cours d'Orléans
Site : Robyn Orlin
Info+ : Paris quartier d'été
Crédit photo : © John Hogg