Lors de son déplacement aux Antilles, le chef de l’Etat a annoncé l’organisation d’un référendum sur l’avenir institutionnel de la Martinique. Les habitants auront à choisir entre le statu quo, la création d’une collectivité unique ou le statut d’autonomie.
Quatre mois après le mouvement "contre la vie chère" qui a embrasé les Antilles, Nicolas Sarkozy s’est rendu jeudi 25 et vendredi 26 juin en Guadeloupe et en Martinique, accompagné de son nouveau ministre de l’Intérieur Brice Hortefeux et de la secrétaire d’Etat Marie-Lise Penchard. Un voyage de deux jours au cours duquel le chef de l’Etat a relancé le débat sur l’autonomie en Martinique, clos en 2003.
"Je vous annonce clairement que je consulterai les Martiniquais sur l’évolution institutionnelle de leur territoire, comme la Constitution m’y autorise", a ainsi lancé le président de la République dans le hall de l’aéroport de Fort-de-France, tout en précisant : "Le débat posé n’est pas celui de l’indépendance, mais bien celui du juste statut de l’autonomie. La Martinique est française et le restera."
En plein états généraux de l’Outre-mer, le président de la République a crée la surprise en proposant, à une date non arrêtée, un référendum au cours duquel les habitants devront choisir entre le statu quo, la création d’une collectivité unique associant la région et le département, ou le statut d’autonomie de l’article 74 de la Constitution. Une consultation demandée le 19 juin par les élus départementaux et régionaux de Martinique réunis en congrès, cinq ans après le rejet de cette évolution statutaire par 50,48 % des électeurs martiniquais.
En Guadeloupe, en revanche, où l’on se remet difficilement des quarante-quatre jours de grève, Nicolas Sarkozy n’a rien proposé de ce genre : il s’est contenté d’exhorter à respecter les "principes républicains" du "dialogue constructif", et ne s’est pas privé de fustiger, au passage, le LKP et Elie Domota qui refuse toujours de siéger aux états généraux de l’Outre-mer.
Date(s) : 29/06/09 - France 5
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