Natacha Atlas : La Rose du Caire plus envoûtante que jamais

Concert envoûtant pour la clôture de la 10eme édition des Nuits Metisses à Auxerre. Dimanche soir: 22 heures 15 à Auxerre. Après une première scène sensée rendre hommage aux musiques traditionnelles égyptiennes (certes très belle prestation avec des musiciens hors-paire) et à la danse orientale (c’est là que tout s’est gâté tant les danseuses étaient tristes et mornes), la foule (et oui pour une fois sur Auxerre, nous pouvions parler de foule) attendait avec impatience l’Etoile... la grande Natacha Atlas qui nous faisait l’honneur de clôturer cette 10eme édition des Nuits Métisses.

    Si une minorité de "fans" piaffait en attendant la Rose du Caire, la majorité ne savait pas trop ce qu’ils allaient entendre mais très vite, pour la plupart, le charme opéra encore une fois et c’est avec un plaisir non dissimulé que tous, nous sommes partis en voyage à la découverte de quelques nouveaux titres (issus du dernier album de l’artiste : "Hana Ina") mais aussi de plus anciens dont le plus connu, la version orientalisée de "Mon ami la rose" (qui fut consacré en 1999 par une victoire de la musique).
Pendant plus d’une heure et demie, Natacha Atlas et ses musiciens nous ont fait vibrer en combinant sonorités novatrices de l’électro, mais aussi plus étonnant et détonnant, la musique jazz (magnifique interprétation de "Black Is the Color of My True Love’s Hair" de Nina Simone) aux formes en vigueur des musiques populaires égyptiennes. Un style propre à l’artiste qui désormais fait école autant en Europe que dans les pays arabes.

Un pur moment de plaisir, un doux rêve le temps d’une soirée en plein air complété par la découverte d’Arash Khalatbari, artiste iranien polyvalent né à Téhéran et installé à Paris. Musicien atypique puisque autodidacte (il a fait partie néanmoins du collectif Niyaz), il considère son identité comme perméable et témoigne à travers ses compositions de cette culture hybride, urbaine et métissée dont il est issu, à l’image du quartier parisien "La Chapelle" où il vit. Entre world, electro et expérimentation, les compositions d’Arash Khalatbari sont une belle invitation au voyage à découvrir sans faute si ce n’est déjà fait.

Pour rappel : Natacha Atlas, née à Bruxelles le 20 mars 1964, est une chanteuse anglo-égyptienne issue d’une famille d’origine égyptienne, palestinienne et marocaine. Classée dans la catégorie des « musiques du monde » selon les médias, Natacha Atlas s’est fixée, fidèle à ses pairs égyptiens du Nubi-chaâbi et du Jeel (musique égyptienne), pour mission de rapprocher l’Orient et l’Occident sur le plan musical, en saupoudrant d’Orient la chanson française, la pop, le rap et d’autres styles.

En savoir plus sur Arash Khalatbari : http://arash_khalatbari.mondomix.com/fr/artiste.htm

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