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122° Billet d'humeur

Publié le 28 septembre 2007 par Jacques De Brethmas

Si l’on en croit nos ministres, les médecins s’obstinent, les vilains, à s’entasser les uns sur les autres dans les « zones à forte densité urbaine ».

Notre gouvernement veut donc les obliger plus ou moins gentiment à aller s’installer dans les « déserts français ».

Je voudrais qu’on m’explique deux choses :


D’abord, s’il existe des déserts français, n’est-ce pas en partie parce que notre gouvernement et ceux qui l’ont précédé ont laissé fermer ou fermé à qui mieux-mieux des commerces, des classes, voire des écoles, des bureaux de poste, des perceptions, des services hospitaliers, voire des hôpitaux entiers, des tribunaux, des gendarmeries, bref toute la trame de services publics que l’état doit indistinctement à tous les citoyens, quelque soit leur lieu de résidence ?

Et maintenant, l’état voudrait que les médecins assurent de leurs deniers un service de proximité que lui-même ne sait pas rendre lorsque cela lui incombe… Sans compter que les médecins, qui sont des gens comme tout le monde, ont le droit d’habiter à proximité d’une école et d’un bureau de poste…

Et ensuite, si les médecins sont trop nombreux dans les « zones fortement urbanisées », comme le prétend leur ministre de tutelle, pourquoi l’auteur de ce blog, qui habite un chef lieu de département de banlieue parisienne, -plus urbanisé tu meurs-, doit-il attendre plus d’une heure et parfois deux pour voir son médecin généraliste et prendre à deux ou trois mois des rendez-vous chez un spécialiste? M’enfin…

On notera que dans le cadre de son programme « je me fâche avec tout le monde » qu’il semble poursuivre avec rigueur, méthode et obstination, notre pétaradant factotum est en train de s’aliéner la sympathie des médecins qui jusqu’à présent, votaient à 90% pour le parti dont il est l’avatar.

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