Magazine Handicap

Chaque acte citoyen compte

Publié le 28 septembre 2007 par Philippe Barraqué

L’acte citoyen, c’est comme le battement de l’aile du papillon qui induit la secousse sismique, il semble insignifiant, anonyme, et en fin de compte, il compte ! Vous, moi, on peut agir. Nous croyons à l’initiative individuelle, à l’élan du cœur, à la spontanéité du geste, à tout ce qui contribue à mélanger nos différences, à les rendre transparentes, limpides, naturelles. Pour l’handicap, c’est pareil. Il ne sert à rien de se ruiner le moral en vaines invectives, en propos qui, de toute façon, seront perçus comme de l’aigreur. Nos détracteurs disent : « Il faut leur pardonner. C’est la confrontation quotidienne à l’handicap, à la difficulté de vivre leur différence qui les a aigris ! ».

Pour faire évoluer les mentalités, il faut donc agir tous ensemble. Il y a des actes simples. Prenons le respect des places de stationnement réservées aux personnes handicapées, une petite affichette glissée sur le pare-brise, et c’est tout. On a pensé à vous, dans notre livre – Handicap, un challenge au quotidien (Editions Jouvence), deux affichettes à photocopier rappellent aux conducteurs égotistes qu’on ne se gare pas n’importe où, ni sur une place réservée, ni sur un passage piétons. Ces actes d’incivilité ne gênent pas seulement les personnes en situation de handicap, mais aussi la jeune mère avec son landau ou la personne âgée qui ne peut traverser la rue à cause d’un 4X4 mal garé ou d’une écervelée spécialiste du warning permanent !

L’observation du comportement de certains automobilistes est souvent savoureuse. Certains n’ont toujours pas compris pourquoi une place handicapé est plus large qu’une place normale. Alors ils la rabiotent, la modélisent, la minimisent. Certes, le panneau handicapé est encore bien visible mais, si on se gare, pas question d’ouvrir sa portière, le fauteuil roulant n’a plus la place pour passer. Il y a également ceux qui laissent la place libre mais stationnent à côté en double file, les distraits qui, la main sur le cœur, vous disent qu’ils n’ont pas vu le panneau, et puis les sourds qui, tête haute, mains propres et front dégagé, ignorent le langage humain.

Extrêmement révélateur, le traitement que certaines municipalités réservent aux places handicapé : dépôt de gravats, installation d’un stand de foire, comme on peut le voir sur ces clichés.

Si on installait demain un manège sur sa place de parking réservée, il serait content Monsieur le Maire ?

Cesarina Moresi, Philippe Barraqué

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