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Epousailles

Publié le 02 juillet 2009 par Irene

Epousailles Epousailles De ma journée intense à Paris, je retiendrai, outre les captivantes interventions du colloque "Culture(s) et développement durable", qui se déroulait au Conseil économique, social et environnemental, que les Franciliennes ont une propension nouvelle à utiliser un éventail dans le métro, ce qui leur confère un petit air désuet. L'odeur musquée de la touffeur métropolitaine, en revanche, est intemporelle… En sortant à l'air libre (si tant est qu'on puisse parler d'air libre à Paris, l'été), même impression que sur le scooter hier, à Tours : mais où est donc caché le sèche-cheveux géant qui nous pulse cet air étouffant ?
En tout cas, je ne sais pas si c'est le soleil qui me tape sur la tête ou quoi, mais j'ai décidé de me marier. Inutile de vous esbaudir ni de prendre le mors aux dents : je vais juste épouser une cause (pas folle, non plus), avec qui je suis fiancée depuis un paquet de temps. Celle de l'écologie. J'espère que ça sera plus constructif que mes épousailles précédentes.
Corinne Lepage, en clôturant le colloque de son discours positiviste, a achevé de me convaincre, s'il en était besoin. Bon, je résume, bien sûr, le point d'orgue de plusieurs heures d'interventions de haute volée - socio-linguiste, sinologue, prospectivistes, Edgar Morin… - ou décalées (avec l'humoriste Marc Jolivet et plusieurs slameurs qui ont slamé) ; quant à Yann Arthus-Bertrand, comme d'habitude, il n'avait pas grand chose à dire. "Nous vivons un moment historique et fantastique", a donc proclamé Corinne Lepage. Nous sommes arrivés à la fin d'un modèle et la crise est une opportunité de changement qui nous ramène à l'essentiel. De choix microscopiques peuvent découler 200 ans d'histoire. Nous avons pu aller sur la Lune (on fêtera d'ailleurs bientôt les 40 ans), nous allons bien être capables de régler nos problèmes sur Terre. "Il n'est de vrai responsable qu'optimiste", a-t-elle conclu. Pour ma part, quand même, histoire d'être sûre de mon choix, je vais embrasser encore un peu la cause avant de l'épouser. C'est toujours le début le meilleur, non ?
Photos : Contraste en une seule journée. Le plafond étonnant de l'hémicycle du Conseil économique, social et environnemental (Palais d'Iena), oeuvre de Perret (Auguste, pas Pierre !) : un lieu solennel en diable. Au buffet d'Ethique et toques, de savoureux petits fours, du chablis et du cheverny bio. Quant aux jambes, ce sont celles de touristes que je présume américaines, photographiées au ''Pick-Clops'', un bar top branchouille du Marais où j'ai mangé un bagel moyen arrosé d'une blonde basique pour la modique somme de 15 €, et sans sourire. Je suppose qu'on paie le décor fifties très étudié ? J'imaginerais bien boire du X Noir dans ce bar…


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