Aux damnées de la Terre – mes sœurs ; sommes tous frères !
à un pote,
au Niger
On est là à se bécoter,
à bâfrer, à s’asticoter…
mais on est des privilégiés,
tandis qu’ tant n’ont qu’os à ronger !
Refrain : Alors, faudrait chier dans la colle,
cracher le feu, brûler d’alcools…
On devrait compisser le lit
de l’ordre – ébranler l’Etabli !
On est las, fumant la moquette :
Maman, gentil Bébé… Branlette !
Tandis qu’ d’autres trim’nt, pis que bêtes,
notre égoïsme nous rend blets :
Refrain : Alors qu’on d’vrait chier dans la colle
cracher le feu, soûler d’alcools
les oligarques anoblis –
caguer sur eux – et dans leurs lits !
J’ suis las d’être là, sans rien faire,
assis, le cul sur mes affaires,
tandis que la plupart galère,
de post’ frontière en souricière… (au refrain)
coda :
Toi qui t’ prétends anar – tu parles d’un communard !
au lieu d’ glander, peinard, en prenant un panard
géant (foutu renard !) : tous seuls, c’est pas bonnard,
pour contrer les tocards
– LA REVOLTE EST UN ART –
ça s’ prépare, ça s’ prépare…
Au boulot, mon canard, retrousse tes nibards
et arrime ton slibard – crache sur les temps, dard,
en avant : FONC’ DANS L’ LARD !
J - M . Couvé