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Rapport d'Amnesty sur l'Opération "Plomb durci" contre Gaza

Publié le 03 juillet 2009 par Tanjaawi
Bourreau et victime sur un pied d’égalitéAmnesty International a publié ce jeudi 2 uillet un rapport accablant sur l’offensive israélienne à Gaza menée en décembre-janvier, accusant à la fois Israël et le Hamas d’avoir "violé les lois humanitaires internationales" en s’attaquant à des civils.Rapport d’Amnesty sur l’Opération

Le rapport, intitulé "Opération plomb durci : 22 jours de morts et de destruction à Gaza", est un véritable acte d’accusation contre Israël et son armée, confirmant le bilan (des services de santé palestiniens) de 1 400 Palestiniens tués et quelque 5 000 blessés et le fait que de larges secteurs de la bande de Gaza ont été détruits.

L’organisation accuse l’armée israélienne de n’avoir pas "distingué entre cibles civiles et militaires" alors qu’elle ne pouvait ignorer la présence de civils dans les secteurs visés, avec pour résultat la "mort de centaines de civils désarmés dont 300 enfants, 115 femmes et 85 hommes âgés de plus de 50 ans".

Elle accuse en outre l’armée israélienne de s’être servie de civils, y compris d’enfants, comme "boucliers humains" en les forçant à rester à proximité de positions qu’elle occupait ou même de les avoir obligés à examiner des objets suspects risquant d’être piégés.

Elle accuse aussi le Hamas et les groupes armés palestiniens d’avoir tiré des centaines de roquettes contre le territoire israélien, qui ont fait trois morts civils, alors que six militaires étaient tués lors de l’opération, et provoqué un exode de centaines de milliers d’habitants du sud d’Israël. L’armée israélienne et le mouvement islamiste palestinien Hamas ont dénoncé jeudi le rapport d’Amnesty les accusant de "crimes de guerre" lors de l’offensive israélienne à Gaza en décembre-janvier.

"Le ton général du rapport démontre que l’organisation a succombé aux manipulations du Hamas, une organisation terroriste", a affirmé le porte-parole de l’armée israélienne dans un communiqué.
Ce rapport "n’est pas équilibré", a dit le porte-parole arguant qu’il ne tient pas compte des "neuf années durant lesquelles le Hamas a constamment tiré des roquettes vers un quart de millions d’Israéliens. Il présente un point de vue déformé des lois de la guerre qui ne correspondent pas aux règles appliquées par les États démocratiques en lutte contre le terrorisme".
"Le rapport ignore les efforts déployés par l’armée israélienne pour éviter au maximum que soit porté atteinte à des civils non-combattants", a-t-il souligné en accusant le Hamas "d’avoir mené des opérations à partir de zones densément peuplées en utilisant la population comme bouclier humain".

À Gaza, le porte-parole du Hamas Sami Abou Zouhri a également rejeté les conclusions du rapport affirmant qu’il n’était "ni équitable ni équilibré".
"Il a porté de fausses accusations à l’encontre du Hamas tout en réduisant la gravité des crimes commis par l’occupant israélien. Il vise à brouiller les cartes et offrir une opportunité pour masquer l’ampleur des crimes israéliens", a déclaré Abou Zouhri lors d’une conférence de presse.
"Il met bourreau et victime sur le même pied d’égalité", a-t-il ajouté. "Le Hamas considère que ce rapport n’a pas été préparé d’une manière professionnelle car il accuse le Hamas sans avoir rencontré sa direction à propos de ces allégations".
Tout en estimant que le rapport "contient une claire condamnation de l’occupation", Abou Zouhri a affirmé que le document "omet l’ampleur de la destruction et des graves crimes commis par l’occupation à Gaza et qui ont été retransmis en direct sur les télévisions du monde".

Dans ce rapport de 117 pages, qui constitue la première étude approfondie sur cette guerre, l’organisation de défense des droits de l’homme renouvelle son appel à un embargo "total et immédiat" sur les armes à destination aussi bien d’Israël que des islamistes du Hamas qui controlent Gaza et des autres groupes armés palestiniens.
Elle demande à la communauté internationale de "soutenir sans réserve la mission" du Conseil des Droits de l’Homme de l’Onu chargée d’enquêter sur l’opération, mission qu’Israël boycotte. Amnesty International demande enfin aux différents États par le monde d’engager des poursuites judiciaires pour "crimes de guerre" et "d’arrêter leurs auteurs suspectés".

(Avec les agences de presse )
aloufok.net


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