Les familles qui ont fui les combats au nord-ouest du pays ont besoin de vivres, de soins, d’abris, d’eau potable. Répartis entre les camps et les familles d’accueil, les déplacés feront bientôt face à la mousson, une saison à haut risque sanitaire.
Reportage photo
Les familles qui ont fui les combats au nord-ouest du pays ont besoin de vivres, de soins, d’abris, d’eau potable. Répartis entre les camps et les familles d’accueil, les déplacés feront bientôt face à la mousson, une saison à haut risque sanitaire.
Ils sont environ 2 millions à avoir quitté leurs domiciles pour échapper aux combats qui opposent toujours les forces gouvernementales aux Talibans. Ces déplacés sont toujours en détresse. Les travailleurs humanitaires font leur possible sur le terrain mais tous n’ont pas encore accès à l’eau potable, aux latrines, aux vaccins ou à des vivres en quantité suffisante.
Dans ces conditions de vie précaires, de nombreux déplacés souffrent de maladies liées à l’hygiène, à la promiscuité et présentent bien-sûr des signes d’anxiété, de stress, de dépression. Près de 57 000 personnes, dont 65% de femmes et 22% d’enfants de moins de 5 ans, ont déjà été soignées dans les camps de déplacés. Une aide psycho-sociale a également vu le jour dans les camps pour soutenir les enfants perturbés par les bouleversements survenus dans leurs vies. 33 espaces dédiés aux enfants ont été installés dans les camps de déplacés.
Mais tous les malades et tous les enfants en difficulté n’ont pas encore pu être suivis, la majorité d’entre eux vivant dans des familles d’accueil, en dehors des camps. L’Unicef s’inquiète également du développement de camps de fortune, difficiles d’accès et dans lesquels les populations sont particulièrement démunies.
Des centaines de milliers d’enfants à vacciner
Hors des camps, des campagnes de vaccination ont cependant déjà pu être menées par l’Unicef. Dans les communautés d’accueil du district de Swabi, 238 023 enfants de 9 mois à 13 ans ont ainsi été vaccinés contre la rougeole. En tout, près de 290 000 enfants ont été pour l’instant touchés par ces campagnes mais il reste des centaines de milliers d’enfants à immuniser contre les maladies pour éviter la propagation d’épidémies. Il faut également continuer à assainir l’eau dans les camps, à installer des latrines pour limiter les cas de maladies liées à l’hygiène. Préparer les camps avant le début proche de la mousson est une des priorités de l’Unicef, les risques sanitaires étant décuplés pendant la saison humide.
30 juin 2009 / Unicef