150.000 personnes ont choisit le statut d'auto-entrepreneur depuis le premier janvier. L'intitulé est ronflant, il en jette mais il cache une réalité bien moins reluisante.
Dixit Nicolas Sarkozy, L'auto-entrepreneur "quitte le chômage d'un clic de souris" et devient alors auto-entrepreneur. "Si il ne gagne rien, il ne paye rien".
Explication de texte: si il déclare du chiffre d'affaire, il paye des cotisations sociales. Si il ne déclare rien...il ne cotise pas.
La pression sur ces auto-entrepreneurs va être très forte pour ne pas déclarer la totalité de leurs revenus, puisque ceux-ci sont très faibles (quelques centaines d'euros). Certains réussiront avec ce statut c'est probable. Il semble en revanche qu'une grande majorité d'entre-eux n'aura ni retraite ni prestation sociale. Ils sont pourtant heureux et motivés comme le montre ce podcast de France-culture (19mn).
Auto-entrepreneurs- des patrons en quête de statut
L'assèchement des recettes des caisses sociales est recherché
Dans les cas de ces auto-entrepreneurs heureux sans couverture sociale, le statut de la micro-entreprise a été débordé par un modèle Anglo-saxon pimpant mais hors du champ traditionnel Français du travail.
Le RSA entré en vigueur le mois dernier est également utilisé pour remplacer des CDI par des RSA et ainsi affaiblir le statut du smicard en sous-strates pérennes. Ainsi, 40 salariés Marseillais se retrouvent actuellement dans une situation ubuesque. Ils viennent en effet de perdre leur travail qui était rémunéré entre 1200 et 1600 euros. A leur place 40 RSA ont été recrutés pour une rémunération individuelle allant de 500 à 700 euros.
L'insertion est utilisée, dans ce cas précis, comme cache-sexe au contournement abusif du droit du travail. Les caisses de sécurité sociale et de retraites voient encore une fois fondre leurs recettes.
Nous assistons pour les auto-entrepreneurs, comme pour ces 40 salariés, à une volonté assidue de supprimer les ressources de nos caisses collectives. C'est ni plus ni moins la politique que G.Bush souhaitait instaurer aux Etats-unis en 2005. Cette idéologie conservatrice et libérale est bien ancrée dans les idéaux libéraux Américains. Nous voyons aujourd'hui dans quelle situation où en est ce pays avec quelque 50 millions de personnes (enfants, adultes et personnes agées) sans aucunes couvertures sociales.
Nicolas sarkozy est dans cette lignée, et il applique à la lettre ce programme badigeonné d'une Nov'langue afin de de ne pas appeler un chat un chat.
Une manipulation plus loin, et au son du clairon les auto-entrepreneurs de la misère sociale, ceux-ci explorent un modèle bien connu de l'autre-coté de l'Atlantique.
La différence majeure entre nos deux pays réside dans le fait qu'Obama tente de faire jouer la solidarité pour tout un chacun alors qu'ici Nicolas Sarkozy délite un peu plus chaque mois notre solidarité qui existe bel et bien.