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Lancement - Ignition

Publié le 06 juillet 2009 par Tudry

Très bientôt sera opéré le lancement, la mise en orbite autour de la ténèbre, une déflagration de lumière pénombreuse. Bientôt sera effectuer le contrefaire de Tropinka. Une non-sainte, non-ceinte trinité d'inscription aura achevé un travail de contreproduction, de contrefaçon positive de l'interface Tropinka, de cette interface en forme de blog-qui-n'en-est-pas-un sous la non-forme d'un imprimé dont la base de lancement sera précisément ce non-où qu'il évidera pour mieux le rendre à lui-même.

La contrévolution de l'indissidence doit en passer par là.

Nous préparons par toutes ces trames de mots et textes qui semblent incompréhensibles, et même fous, à certains, nous préparons notre authentique et pure simplification. Depuis ces interfaces électro-virtuelles nous mélangeons l'obombrereuse lumière du silence au silence cacophonique de la médiacratie démonocratique.

« Dans la société du spectacle, où l'isolement de la Schekina atteint [...] sa phase extrême, non seulement le langage se constitue en une sphère autonome, mais il ne peut plus rien révéler – ou mieux il révèle le rien de toutes choses. » (G. Agamben)

L'indissidence réclame un intense retour sur soi, sur son vide quant-à-soi, ce retour emprunte le chemin du monde, inévitablement, pour se décharger et se charger des énergies éphémèrement consolantes qui masquent la Consolation authentique.

L'indissidence réclame que le chemin ne s'arrête jamais, quand bien même il s'interromprait parfois, rupture du réseau !

L'indissidence réclame non des droits supplémentaires vains et illusoires, droit à la critique, au doute permanent, au scepticisme, à la « transgression », mais « simplement » l'état perpétuellement non-stable, l'état constamment précaire du funambule sur le pont de cristal entre le Royaume et l'abysse, entre le désir ardent du ciel et le désir brulant et obscur de l'abysse, entre deux amours. Deux amours, deux désirs de corps.
« les hommes sont séparés par ce qui les unit. » (G. Agamben)

Nous serons séparés par ce que nous imprimerons de nos désirs d'indissidence, d'avoir livré à des yeux indiscret et secrètement amoureux, eux-aussi, inévitablement, notre secret enflammement, notre embrasement interne de lettre et d'idées, forcément, traitresses du vrai visage du désir.

Nous livrerons, c'est-à-dire, nous vendrons, certes gratuitement, mais nous vendrons une part de notre désir, nécessairement, fausse, à tout le moins inauthentique et cette division désirée nous unifiera au-delà de l'unité de ce monde, nous reconstituera pour le silence.

Il nous fallait être trois, chacun des deux sera pour l'autre ses deux larrons.

Pour complaire aux commentatueurs éventuels et éviter ainsi leurs graphiques apories :

Tropinka, qui n'est pas un blog, va contre-effectuer une « sortie » de l'espace virtuel par le biais de cet espace, par cet espace de non-chair, se désincarcérer pour, éventuellement, s'incarner en une feuille de papier imprimé. Mais ceci sera encore soumis au désir de l'éventuel lecteur.

Bientôt donc, ici-même, une section sera consacrée au téléchargement du premier et, sans doute, seul numéro de « La carte du non-où : se déplacer dans l'indissidence. »

Vous aurez été prévenu.


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