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Point de vue : qui est libre en occident ?

Publié le 30 septembre 2007 par Menye Alain


Il n y’a pas a dire : Tout Américain peut se payer ce qui lui chante , depuis le caleçon de bain jusqu’ à un avion privé.
Il est également libre de faire ce qu’il lui plaît ; se faire bronzer au soleil de Californie ou s’en aller bronzer à bord d’un paquebot luxueux.
Il est libre de faire tout ça et bien d’autres choses encore, mais à une condition : avoir de l’argent et beaucoup d’argent.
Hélas peu de gens sont dans ce cas aux Etats-Unis comme dans les autres pays occidentaux. Par contre on n’en trouve pas mal qui n’ont même pas les moyens de manger à leur faim. Le président Bush a avoué un jour que des millions d’Américains traduisent quotidiennement en acte le proverbe : "Qui dort dîne" . Le journaliste Américain Michael Harrington qui a effectué pendant plusieurs années une enquête sur le niveau de vie des Américains affirme que : « les pauvres sont nombreux, près de 50 millions de personnes : c’est un chiffre ! Quelle en est la raison ?
Comment donc peut on arriver à une chose pareille : d’une part des stocks d’aliments invendus et de l’autre, des millions d’affamés.
Les propagandistes du monde libre n’aiment pas qu’on leur pose ces questions.
C’est que la destruction de surplus alimentaire arrange certaines personnes mais, lesquelles ?
Mais ceux à qui ils appartiennent.
Ca peut paraître étrange mais c’est ainsi.
Certes, il dépend des patrons de mettre leurs marchandises à meilleur prix et de le mettre à la portée de toutes les bourses mais, les capitalistes ne le veulent pas, ils perdraient ainsi une partie de leur bénéfice.
Aux Etats-Unis et dans les autres pays capitalistes, il y’a toujours une armée de gens qui cherchent en vain du travail et, c’est compréhensible d’ailleurs : si les marchandises moisissent en vain dans les entrepôts sans trouver d’acquéreurs à quoi bon en produire encore.
Il en résulte qu’un grand nombre d’usines ne travaillent pas à plein rendement et par conséquent, la main d’œuvre s’avère superflue et on la congédie.
Mais où sont la liberté et l’égalité auxquelles l’occident fait une réclame si effrénée.
Sur le papier seulement, le capitaliste propriétaire des moyens de production et l’ouvrier qui n’a d’autres biens que ses bras sont égaux.
Les Etats-Unis sont un pays de contrastes violents.
Broadway, rue des magasins chics et des boites de nuit voisines, le quartier de Harlem où les mendiants fouillent en plein jour les poubelles.
A ne prendre que new York, ville qui respire l’opulence, on trouve des millions de gens qui manquent du strict minimum.
Si nous prenons les Etats-Unis comme exemple, c’est parce que les propagandistes occidentaux et juifs en parlent comme le pays le plus libre du monde.
Jusqu'à présent, il n’a été question que des aspects matériels.
Le philosophe Japonais Yanagido Kenjuro a écrit : « Pour juger si une société est libre, il faut voir avant tout si le chômage y existe, qu'elles sont les sécurités sociales, les conditions d’existences…….
Ainsi, quand les libertés fondamentales ne sont pas garanties, on ne peut considérer cette société comme libre, quelque soit le nombre de libertés de second ordre qu’elle fournit. »
Il est difficile de ne pas adhérer à cette thèse.
On peut ajouter que dans une société où il existe le chômage de masse ou pour une personne immensément riche, on en trouve des milliers qui ne mangent pas à leur faim. Le peuple n’a pas non plus la liberté politique.
En fait, les travailleurs occidentaux sont tenus à l’écart de la vie politique. Pour s’en convaincre, il suffit d’étudier la composition des organes législatifs des pays occidentaux. Prenons par exemple le Congrès des Etats-Unis : la majorité des gens qui y siègent sont des industriels, des propriétaires fonciers, des commerçants, des avocats qui dépendent tous, d’hommes d’affaires..
Le Chef de l'Etat américain est un pétrolier milliardaire.
Mais dira t’on peut-être que les travailleurs Américains ont renoncé à s’occuper de l’administration du pays mais ils auraient pu le faire s’ils en avaient envie ?
Est-ce que les journaux et les magazines ne crient-ils pas à tout va que chaque ouvrier peut devenir Président des Etats-Unis.
Ce serait vrai si l’attribution du pouvoir dépendait du peuple mais en réalité, c’est une poignée de riches qui décident de tout.
Le peuple élit les « Grands Electeurs et, ces derniers élisent le Président. Le scrutin n’est pas direct.
Les élections présidentielles sont orchestrés par des milliardaires. Quant au rôle du peuple, il est ramené à une formalité creuse : le vote pour les candidats imposés par les milliardaires.
Un savant Américain bien connu, le professeur Hunter, le confirme dans un livre à ceux qui dirigent la politique des Etats-Unis, il écrit : « Le citoyen moyen n’est pas de taille pour faire admettre ses intérêts par les politiciens. » ex : La guerre d’ IRAK.
Les décisions sont secrètes et adoptées au sommet.
Il va de soi que le pétrolier milliardaire, Bush, arrangent plus l’establishment qu’un quelconque John Smith, plein de haine pour les trusts et les patrons, comme dit le proverbe: les loups ne se dévorent pas entre eux.
Voilà pourquoi aux élections figuraient, la candidature de Bush, milliardaire, et de Kerry, lui aussi milliardaire.

Bush ou Kerry? l’un ne vaut pas mieux que l’autre.

Il ne faut pas perdre de vue que dans le pays le plus « démocratique » du monde comme on l’appelle? les Etats-Unis en Occident, les lois de certains Etats, posent pour condition au droit de vote : la détention d’une grosse somme d’argent, d’autres la possession de biens mobiliers et dans d’autres encore, ne peuvent élire que ceux qui résident depuis un certain temps dans un endroit et possèdent un certain degré d’instruction.
En tout, il y’a beaucoup de closes qui sont toutes dirigées contre les représentants des couches peu fortunés de la population qui très souvent n’ont pas pu faire d'études et ne disposant pas de moyens financiers ou bien, voyageant sans cesse en quête d’un emploi quelconque.
C’est devant les Noirs, les Porto Ricains et les Latinos qu’on accumule surtout les obstacles.
Nous parlons des Etats-Unis parce qu’ils donnent l’exemple le plus frappant, mais les choses ne sont guère mieux dans les autres pays occidentaux. En France par exemple, pays soi disant des « droits de l’homme », l’Assemblée nationale ne reflète pas du tout la population, tant du point de vue éthnique que social.
En Angleterre, il y’a des écoles privés spéciales dont l’accès est fermé au simple citoyen car le prix des études est trop élevé et, c’est dans ces écoles là que sont recrutés les membres du Parlement et du Tribunal Suprême et les autres grands fonctionnaires, tout comme en France avec L’ENA.
Il n y’a pas dans ces écoles, des enfants de paysans ou d’ouvriers.
Les mandataires du peuple, les Députés et les Sénateurs se plient entièrement à la volonté de l’oligarchie des grands commerçants, industriels, propriétaires fonciers, grands financiers.
Le professeur Hunter rapporte ce raisonnement d’un grand entrepreneur :
"Quand j’ai besoin que Washington fasse quelque chose : je rencontre six Sénateurs de ma connaissance, une paire de Ministres, deux ou trois Députés et, je reviens chez moi attendre les résultats qui ne tardent pas."
Ces résultats positifs (pour les gros capitalistes s’entend) sont biens visibles. Pour s’en convaincre, il suffit de voir comment sont répartis au Etats-Unis, les revenus publics : le budget du Département de la Défense représenta en 2004 plus de 45 % des dépenses militaires mondiales !
En 1993, les versements annuels du Gouvernement fédéral concernant le remboursement de la dette nationale s’élevaient à 210 milliards de dollars US. En 2006, ils sont passés à environ 430 milliards. Divers éléments expliquent cette dette nationale :
Primo, les milliards de dollars en suppressions de taxes pour les personnes riches et les sociétés représentent une perte de revenu qui a de plus en plus été compensée par des emprunts. Le gouvernement emprunte frénétiquement auprès des gros intérêts financiers qu’il ferait beaucoup mieux de taxer.
Secundo, il y a l’impact néfaste pour le budget des dépenses militaires, de même que les coûts opérationnels supplémentaires des guerres actuelles. Par conséquent, entre 2003 et 2006, Bush Junior aura dépensé, par mois, dans sa guerre en Irak, 10 milliards de USD en sus de son budget normal des dépenses militaires qui, lui, a grimpé à plus de 420 milliards de USD pour le seul exercice fiscal 2006. (Michael Parenti)
A l’heure actuelle 1% des ménages touchent environ 16% du revenu national brut. Cette part a pratiquement doublé en 30 ans , elle est désormais comparable à celle de 40% de la population la moins favorisée.(courrier international N°636). D’après MM Piketty Saez 0.01% des contribuables disposent de 3% du revenu national. Celà signifie que 13 000 familles les plus fortunées des Etats-Unis disposent d’un revenu égal à celui de 20 millions des ménages les plus modestes.

Les postes budgétaires après le service de la dette sont : consolidation des blocs militaires agressifs, ingérences politiques et économiques dans les pays d’Amérique Latine, d’Afrique, du Moyen-Orient , d’Asie.
Qui en profite ?
Pas le peuple bien sûr.
La guerre manipulée d’Irak et d’Afghanistan n’apporte que des malheurs au peuple par contre, les impérialistes y gagnent gros.
Quant au chapitre qui intéresse le peuple, il occupe une place bien plus modeste et ceci, bien que le Président Bush reconnaisse que la plupart des Américains sont dans l’impossibilité de bénéficier de l’assistance médicale nécessaire et que, beaucoup d’entre eux n’ont pas les moyens pour vivre.
Les dépenses de l’Education sont faibles.
Garçonnets et fillettes rêvent de devenir savants, écrivains, artistes et, l’avenir leur apparaît en rose.
Mais les voilà qui grandissent, ceux dont les familles peuvent payer les droits d’études vont dans les écoles les plus prestigieuses, d’autres sont forcés de gagner leur vie comme plongeur dans les restaurants ou balayeurs de rue.
Il faut dire adieux à leur rêves de gosses. Nombre d’artistes, de talents scientifiques restent jusqu’à la fin de leurs jours des ignorants.
Aux Etats-Unis, on compte des millions d’adultes qui ne savent ni lire ni écrire, et beaucoup n’ont jamais franchi le seuil d’une école.
Même parmi ceux qui ont fait leurs études, beaucoup ne reçoivent pas les connaissances qu’il faut.

Aux Etats-Unis, il est très difficile de s’inscrire dans les écoles supérieures car les droits d’études y sont élevés.

En Allemagne, la proportion des fils d’ouvriers dans les grandes écoles n’est que de 5% ; en France de 2 à 3%. Après celà, il devient clair que dans le monde occidental, seul celui qui est riche peut espérer devenir vraiment instruit et donc réaliser ses rêves d’enfance.
Combien d’enfants ainsi perdu par le Capitalisme ?
Comment peut-on après celà, parler de liberté de l’individu ?
Parlons de la liberté de la presse
Les journaux occidentaux veulent faire croire que la liberté d’opinion est un des grands avantages du monde occidental mais, feuilletons un peu ces journaux :
Nous y voyons surtout les comptes rendus des réceptions grandioses par les Reines et les Princes, des toilettes de stars, des catastrophes aériennes, des accidents de la route et autres faits divers.
Est-ce celà qui passionnent les masses qui travaillent à la sueur de leur front et n’arrivent pas souvent à entretenir leur famille ?
Si les masses avaient réellement la liberté de parole, la presse serait pleine de protestations contre la détérioration du pouvoir d’achat, du chômage, des droits d’études élevés, les discriminations mais, nous ne voyons rien de tel. C’est donc que les masses laborieuses sont dans l’impossibilité d’exprimer leur opinion dans la presse.
Juridiquement en Occident, n’importe qui peut publier un journal, une revue, mais pour celà il faut un local de direction, des machines, du papier etc..
Seuls les riches peuvent se les procurer.
Les maîtres de la presse ont tous d’immenses fortunes.
Les leaders occidentaux appellent pompeusement leur système « le monde libre » et s’efforcent de persuader les masses que la liberté est l’apanage de leur règne mais, faire des discours sur la liberté ne signifie pas être libre.
Les inégalités d’accès au pouvoir et à l’éducation, la liberté d’exploiter et de spolier, la discrimination raciale, le "deux poids deux mesures", la dictature du fric, le pouvoir confisqué par les bourgeois et les milliardaires, c’est ça que vous appelez « le monde libre » ?
Non, ce n’est pas un monde libre, c’est le monde de l’esclavage et de l’exploitation.
Cacher la vérité au peuple est impossible, elle finit infailliblement par se faire jour.
SOCRATE.

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