Magazine Côté Femmes

De l'attitude à avoir... ou pas...

Par Mamancelib
De l'attitude à avoir... ou pas... Aujourd'hui, je vais plutôt m'adresser à mes copines de célibat, à toutes celles qui ne croient plus au Prince Charmant, à toutes les Bridget Jones ascendant Carrie Bradshaw en puissance, avec ou sans enfant, provinciales ou parisiennes... bref, à toutes celles qui ne sont pas amoureuses et qui ont une vie sentimentale aussi agitée qu'un film sur les mormons diffusé sur Arte à trois heures du matin. 
(Mais, messieurs, cela ne vous empêche en rien de lire ce qui va suivre et de donner votre avis. Au contraire.)

Je suis sûre, mesdames, que vous vous êtes déjà demandé ce qui clochait, pourquoi est-ce que vous ne rencontriez pas d'hommes, et surtout, quelle était l'attitude à adopter pour que cela change. Et là, deux écoles se distinguent.

Il y a celles qui revendiquent haut et fort leur statut de célibataire et qui clament leur envie de rencontrer un homme. Dans les soirées, à la moindre évocation d'un prénom masculin inconnu, celle-ci s'exclame : "Il est célibataire ?" (Je vous rassure, la bave est en option !). Elle est à l'affût; les oreilles dressées; l'oeil vif; la truffe au vent, le poil soyeux (ah non, elle est toujours épilée, sur un malentendu, ça peut marcher..) : elle sait repérer le premier célibataire qui apparaîtrait dans un rayon de 634 mètres, précisément. (expériences scientifques à l'appui).

Par ailleurs, elle ne manque jamais de rappeler à son entourage qu'elle n'a toujours pas trouvé d'amoureux et qu'elle aimerait bien qu'on l'aide un peu dans cette quête du Graal. (Elle est d'ailleurs à deux doigts d'appeler Indiana Jones... si lui n'y arrive pas, elle se déclarera officiellement perdue pour la Nation ). Elle parle de son célibat sans aucune gêne ni honte. Elle est seule. Point. Et elle entend bien ne pas le rester trop longtemps. Toutes les bonnes choses ont une fin.

Mais surtout, elle est la première à rire de son célibat forcé : elle sait le tourner en dérision, elle sait se moquer d'elle-même, elle arrive à rire de ses looses amoureuses...
L'inconvénient, c'est que certains peuvent se mettre à penser que c'est une morte de faim, que c'est une crève la dalle du sentiment et de la gaudriole. On pourra aussi la qualifier d'adolescente made in Biactol qui découvre combien ses hormones peuvent modifier son comportement.

On lui reprochera, un jour, de trop parler de son célibat, de ne penser qu'à ça, de ne vivre que pour ça. Et, justement, cela ferait peur aux hommes : ils la sentiraient trop en demande et pourraient avoir l'impression qu'elle cherche impérativement un mari... alors que ce n'est pas le cas. Et ça, pour faire fuir un homme, on n'a pas encore trouvé mieux. 
Il y en a d'autres qui, sans cacher leur statut de célibataire, restent plus silencieuses sur le sujet. Bien souvent, elles ont connu auparavant une période où elles étaient en recherche active d'un mâle célibataire, et puis, avec le temps, elles se sont lassées. Elles assument totalement  leur célibat, ne le vivent pas comme une tare, en rient quand l'occasion s'y prête, mais elles ne s'y réfèrent pas plus que ça.
Quand elles en parlent, c'est que la conversation vient sur ce sujet, mais, concrètement, certains de ses collègues de travail découvrent qu'elle est célibataire au bout de plusieurs mois. Elles croient davantage au hasard (qui est sensé bien faire les choses) et au Destin, qu'aux sites de rencontres, par exemple. Sans être passives, elles laissent faire les choses et il arrivera ce qu'il arrivera
Certes, elles préféreraient que le Destin s'active un peu le bulbe parce que le célibat, ça va bien deux minutes, mais bon...

Ceci ne les empêche pas, elles aussi, d'avoir les yeux bioniques de Super Jaimie et les oreilles de Steve Austin : elles sont capables de voir en un coup d'oeil si un homme est bagué et elles peuvent entendre un homme qui soupirerait "je suis célibataire" si sa voix dépasse les deux décibels. Elles ont toujours des préservatifs à portée de main (et même qu'ils ne sont pas périmés !) et peuvent vous dire en moins de cinq secondes combien d'hommes sont dans la salle, combien sont bruns et combien portent une alliance (record homologué par le Guinness book !)
Le risque, pour une telle célibataire, c'est qu'elle peut passer à côté de certaines histoires parce qu'elle ne revendique pas son statut de solo : les hommes seuls qui peuvent graviter autour d'elle, à un moment donné, ignorent qu'elle serait potentiellement "draguable".
Son entourage croit tellement que son statut de célibataire lui convient parfaitement que personne ne cherche à lui présenter cet homme célibataire bien sous tout rapport.


D'autres penseront, au contraire, qu'elle est pimbêche, voire aigrie : une femme seule qui n'est pas sur un site de rencontres, qui ne va pas à la chasse à l'homme tous les samedis soirs en boîte, qui ne multiplie pas les "one shot" et qui, en plus, ne fait pas tournoyer son string dès qu'un homme lui témoigne un minimum d'intérêt, c'est forcément une femme frustrée...
Quelle que soit la célibataire, il suffit de rajouter Maman qui dit qu'on est trop difficile, Tata Simone qui est persuadée qu'on a viré lesbienne, Isabelle (la secrétaire du travail) qui sous entend régulièrement que vous avez une vie sexuelle débridée mais que vous vous en cachez, Patricia qui croit vous connaître par coeur et vous assène ses conseils comme des solutions miracles, et surtout une multitude de personnes qui vous égrènent régulièrement les phrases à ne pas dire aux célibataires. (ici et là)... Du plaisir à l'état brut !

Je caricature ces deux genres de femmes célibataires... à peine. J'ai juste forcé le trait sur certaines caractéristiques parce que je me reconnais et je reconnais certaines de mes amies proches dans ces descriptions : j'ai pris des bouts de chacunes pour arriver à ces stéréotypes. En revanche, j'ai entendu certaines de ces réflexions et d'autres amies ont entendu exactement les mêmes.
En bref, si on affiche trop son célibat, on est clairement à la recherche d'un mari et si on est plus discrète sur le sujet, on n'est qu'une frustrée aigrie. Dans les deux cas, on fait fuir les hommes et le célibat reste d'actualité.

Alors, où est la solution ?

Oui, le juste milieu est évidemment la panacée.
Oui, être soi-même est la clé de tout.
Oui, ne pas se préoccuper de ce que peuvent penser les gens est la seule issue.
Evidemment.

Mais, en essayant d'être un peu moins démagogiques, il faut quand même reconnaître que nous , les femmes, pour le coup, on commence à être un peu perdues : si on rit de notre célibat et qu'on fait tout pour en sortir, on fait fuir les hommes. Si on s'en contrefiche et qu'on n'est pas dans une recherche active d'amoureux, on fait également fuir les hommes. Alors, on fait quoi ? On fait toutes semblant d'être mariées ? Ah ben non, ça fait fuir les hommes aussi... (euh, pas tous !)
Mmmh, ça va être simple cette histoire, je sens.
A cela, ajoutez la crise identitaire de la gent masculine, des enfants pour les célibataires et les problèmes de garde, la canicule et la crise (oui, il faut bien les caser !), les préoccupations du quotidien, l'invasion des fourmis, la mort de Mickael Jackson (oui, aussi!), les classiques crises de la trentaine ou de la quarantaine, ceux et celles qui sont tombés sur des gens qui les ont fait souffrir, les indécis, le démon de midi qui arrive à minuit et autres joyeusetés...
Ca sent mauvais ou bien ?
Et bien, je peux vous dire que, contrairement à ce que peuvent vous annoncer tous les horoscopes, ce n'est pas cet été que vous tomberez amoureuse...

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