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Affaire Bastareaud : Maso doit démissionner !

Publié le 30 juin 2009 par Lben

Chronique du 30 juin 2009

Depuis quelques jours, je me posais la question de savoir si je devais apporter un certain éclairage sur ce que tout le monde appelle l’affaire Bastareaud et qui, au début, n’est qu’une tempête dans un verre d’eau. Je dis bien, au début, car le problème n’est pas tant que Mathieu Bastareaud se soit fait exploser la pommette par un concours de circonstance qui a certainement le nom d’un partenaire mais, plus, par le fait que ce gamin se soit retrouvé lâché en pleine nature par l’encadrement de l’équipe de France. Retour sur les faits et tentative d’explications.

Que s’est-il vraiment passé le dimanche matin ?

Je suis plus intéressé par ce qui s’est passé après la blessure de Mathieu Bastareaud que par ce qui s’est passé avant. Mais comme il faut partir du départ, revenons sur les faits. Que sait-on de manière certaine ? Que le jeune centre est arrivé à l’hôtel de manière concomitante avec 2 autres joueurs accompagnés de 2 jeunes filles, certainement de bonnes familles et définitivement venues pour discuter de la tectonique des plaques et autres sujets philosophiques. 2 filles, 3 garçons, un peu d’alcool pour agrémenter le tout, ça fait pas mal de possibilités à condition que les dits garçon aient l’esprit partageur. Que sait-on encore ? Que l’un des 2 joueurs est Louis Picamoles et que l’on a essayé de nous faire croire que l’autre était Fulgence Ouedraogo sauf que la police a démontré que ce n’était pas le cas. Première question : Pourquoi avoir menti sur l’identité du deuxième joueur ? Pour le protéger ? Deuxième question alors : Pourquoi le protéger s’il n’a rien fait ? Et pourquoi Fulgence Ouedraogo ? Je vois ici 2 réponses possibles : soit parce que le 3ième ligne Montpelliérain n’a pas de fiancé attitrée soit parce qu’il permet de dissimuler plus facilement le fameux joueur, voire les 2 à la fois. Troisième question : Quelle importance y a t’il à dissimuler l’identité d’un joueur qui aurait éventuellement, dans un geste d’agacement, mis une droite ( ou une gauche ou un coup de tête d’ailleurs ,… ) à Mathieu Bastareaud ? Ce n’est pas la première fois que ce type d’incident se produit et jusque là, à part la punition directe qu’était la fin de la tournée pour Mathieu Bastareaud, il n’y avait pas mort d’homme ? Ici, plusieurs réponses sont possibles selon que l’on veuille protéger la vie privé du joueur incriminé ou son statut dans l’équipe et, n’ayant aucune preuve, je ne me risquerai surtout pas à avancer un nom. Par contre, ce qui m’intéresse c’est la suite qui est bien plus catastrophique que les 3 points de suture sur la pommette du jeune centre du Stade Français.

Que fait l’encadrement le dimanche matin ?

Une question intéressante à poser au docteur Hager est de savoir ce qu’il a fait immédiatement après avoir porté les premiers soins à Mathieu Bastareaud. Normalement, dès 6 heures du matin, il se doit d’avertir le responsable suprême de la tournée, j’ai nommé le bienheureux Jo Maso. Logiquement, celui-ci s’est, soit recouché en disant que rien n’était plus important que son sommeil, soit il s’est rendu auprès du jeune Bastareaud pour au moins prendre connaissance de son état. C’est là le moment crucial où tout a basculé. Si l’on fait l’hypothèse que c’est bien Mathieu Bastareaud qui a monté de toute pièce l’histoire de l’agression par des voyous néo-zélandais, je dis bien si l’on fait l’hypothèse que, il n’en reste pas moins qu’il y a une énorme faute professionnelle de la part de l’encadrement. Qu’un jeune joueur de 20 ans soit capable de raconter n’importe quoi pour se sortir du pétrin, c’est une possibilité, mais qu’un vieux dirigeant de 65 ans ayant, depuis 1996 les responsabilités de manager de l’équipe de France ce qui représente une douzaine de tournées et 3 Coupes du Monde en plus de celles qu’il a effectuées comme joueur, qu’un vieux routier comme Jo Maso, donc, ne soit pas capable de vérifier la véracité des accusations et surtout ne soit pas capable d’appréhender les répercussions que pourraient avoir de tels propos, c’est une faute professionnelle qui se doit d’être sanctionnée !

Parce que le problème de départ, encore une fois, ce n’est pas l’état de la pommette de Mathieu Bastareaud en soi mais les inconséquences de la gestion de la situation par l’encadrement. Le problème est devenu tel qu’il ne pourra plus, maintenant, être résolu sans que la vérité n’éclate avec le risque que, en plus de Mathieu Bastareaud, elle ne pose de lourds problèmes personnels et sportifs à l’autre protagoniste de l’affaire. Et là, enfin, Jo Maso intervient. Celui que l’on peut surnommer “l’homme de l’action d’après” a une solution toute faite qu’il se fait un malin plaisir de livrer à la presse. Voici ces déclarations retranscriptes dans L’Equipe du mardi 30 juin : “Nous allons discuter de ce dossier en milieu de semaine avec le président de la FFR, Pierre Camou, et il y aura bien une réunion de la commission de discipline. Et, bien sûr, il y aura sanction prononcée contre Mathieu Bastareaud.” Comment cela, sanction ???? Mais la victime, faut-il le rappeler, c’est Mathieu Bastareaud !!! Celui qui n’a pas pu jouer le 3ième test, qui est rentré chez lui plus tôt que prévu le visage tuméfié, c’est Mathieu Bastareaud. C’est lui l’agressé, pas l’agresseur !

Mathieu Bastareaud est la victime et Jo Maso le coupable !

C’est là que  vous me dîtes que Jo Maso a raison car le joueur doit être puni pour son mensonge qui a créé un incident diplomatique en Nouvelle Zélande. Et je réponds non ! Mathieu Bastareaud n’est pas responsable de la communication faite par l’équipe de France lorsque celle-ci est en tournée. Pour s’exprimer auprès de la presse, Mathieu Bastareaud a du venir en conférence de presse organisée par Lionel Rossigneux, donc sous l’égide de la FFR, donc sous la responsabilité du manager de l’équipe de France. Et les propos qu’a livré le joueur ont donc bien dû être validé par l’encadrement de l’éqauipe de France. Ils ne l’ont quand même pas laissé rencontrer la presse alors qu’il a la tête de travers et tout juste 20 ans sans avoir un minimum vérifié ses propos. Incompétents d’accord mais pas il ne faut pas exagérer non plus. Donc si quelqu’un doit être sanctionné pour ce qui s’est passé et les conséquences dans les rapports entre la France et la Nouvelle-Zélande, ce n’est pas Mathieu Bastareaud mais Jo Maso. Et donc, je reprend maintenant à mon compte les propos de Jo Maso en en modifiant juste la cible finale : ”Nous allons discuter de ce dossier en milieu de semaine avec le président de la FFR, Pierre Camou, et il y aura bien une réunion de la commission de discipline. Et, bien sûr, il y aura sanction prononcée contre Jo Maso.” Ainsi, cela me semble beaucoup mieux correspondre à la situation et à l’incapacité de la FFR de gérer ce type de situation…


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