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Facebook et sentiments

Publié le 28 juin 2009 par Alexandrevatus

Il y a de cela un mois la copine d’une personne que je connais bien a quitté son compagnon après 7 ans de relation. Un fait divers, sauf bien sûr pour les personnes qui ont à vivre ce type de situation. Depuis la rupture, le malheureux n’a plus aucun signe de vie de sa belle qui refuse de communiquer avec lui.

Les deux intéressés possèdent – évidement – un compte Facebook où ils partagent de nombreux contacts en commun (famille, amis, relations professionnelles…). Les deux quidams avaient renseignés leur situation amoureuse dans leurs profils. Quelques jours après la rupture, Madame a changée son statut en indiquant « Célibataire»  puis un mois plus tard a indiquée qu’elle était en couple avec …  une nouvelle personne de son travail.

Cette petite histoire illustre bien les bouleversements qu’induisent les réseaux sociaux dans nos relations humaines. On connaissait les ruptures par lettre, téléphone, SMS, Messagerie instantanée… désormais fort logiquement il faut  compter depuis quelques temps sur les réseaux sociaux comme Facebook.

La place prise par les réseaux sociaux est considérable :

  • 9 Millions de comptes Français  sur Facebook au mois de Mars 2009.
  • La moitié des titulaires d’un compte Facebook s’y rend une fois par jour.
  • 20 minutes, c’est le temps que passe chaque jour en moyenne une personne sur Facebook.

L’histoire évoquée précédemment, illustre bien la puissance de Facebook.  Certains dévoilent sur Facebook chaque épisode – même minime – de leur vie ( « Jean Bernard vient de sortir les poubelles» , « Isabelle revient des toilettes» …). En l’espèce, Facebook engendre plusieurs conséquences dans le cadre d’une rupture :

  • Logiquement, une diffusion de la nouvelle auprès du réseau – ce qui peut s’avérer dangereux quand son réseau melle vie privée, publique et professionnelle.
  • Des souffrances supplémentaires.
  • De possibles situations inconfortables parmi les membres du réseau – je pense notamment aux amis communs.

Les ruptures sur les réseaux sociaux semblent  désormais encrées dans notre vie. Comme souvent il suffit de regarder ce qui se passe chez nos congénères Anglo-Saxons pour voir ce qui se passera demain dans nos belles contrées. Lorsque l’on pose la question : « Avez-vous mis fin à une relation amoureuse au cours des douze derniers mois via des applications informatiques du type Facebook ou Twitter?” 48% des Anglais de moins de 21 ans ont répondu oui. A cette même question 18% des 22-30 ans ont aussi répondu par l’affirmative. Même la très stricte étiquette de la cour d’Angleterre est ébranlée, le Prince Harry ayant rompu par Facebook.

J’ai toujours été épaté par la nature des informations que diffusent certains sur Facebook. Je suis particulièrement interloqué par cette propension à dévoiler chaque recoin de son intimité : situation amoureuse, situation sanitaire, vie sexuelle … (j’ai découvert récemment une application qui vous indique votre position préférée que vous partagez avec votre réseau). Le fait est qu’il existe de nombreux services autres que Facebook qui proposent de lever encore un peu plus le voile sur son intimité :

  • Bedposted qui vous permet de gérer votre vie sexuelle.
  • Getinherhead qui vous permet de partager les infos relatives à votre couple : anniversaires, tailles de vêtements…
  • Mymonthlycycles qui permet de gérer ses cycles menstruels.

De mon point de vue, cette tendance à tout déballer sur la place publique va s’accentuer. Je ne saurai trop conseiller de ne pas dévoiler sa vie privée sur les réseaux sociaux. Peu d’utilisateurs de Facebook se servent de la notion de groupe. Cette possibilité vous permet de fixer des règles particulières pour un groupe de personnes données. Admettons que vous ayez de nombreuses relations de travail parmi les membres de votre réseau. Pour des raisons qui vous sont propres vous ne souhaitez pas que ces personnes puissent visualiser vos photos. Il vous suffit de créer un groupe « Boulot»  dans lequel vous rangez toutes les personnes qui travaillent avec vous. Une fois ce groupe crée vous pouvez fixer les droits de ce groupe et ainsi décider ce que peut consulter ce groupe.

Chacun est bien entendu libre de publier tout ou partie de sa vie privée sur la toile mais il faut bien avoir conscience que cela n’est pas sans risque. Combien même vous pensez avoir protégé suffisament votre compte Facebook et votre E-réputation, la toile se fait régulièrement l’écho de failles permettant de rentrer dans la vie privée des abonnés Facebook. Votre indentité numérique est une donnée précieuse qu’il faut savoir protéger.

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