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Le salaire des patrons ne connaît pas la crise

Publié le 09 juillet 2009 par Bernard Carlier

Le salaire des patrons ne connaît pas la crise 

Extraits d’Article de Challenges.fr 

La rémunération des patrons fait de nouveau la Une de la presse, la crise n’ayant visiblement pas servi de leçon… Le député UMP Philippe Houillon, rapporteur d’une mission d’information sur les rémunérations des dirigeants de sociétés, rend publiques ses 16 propositions mardi. “Voilà de quoi fâcher à nouveau le Medef avec les députés”, soulignent Les Echos qui précisent que “Philippe Houillon entend marquer le coup”.

“L’idée? Faire en sorte que la rémunération des dirigeants corresponde vraiment à “l’intérêt général” de l’entreprise. En clair, que la rémunération dans toutes ses composantes soit liée, à terme, à des critères de performance. Et que le cumul d’un contrat de travail avec un mandat social soit définitivement banni”. Le comité des sages constitué en mai par le patronat obtiendrait également un pouvoir réglementaire en se transformant en “observatoire des rémunérations”. Le rapport invite également à supprimer “les régimes de retraites complémentaires à prestations définies”, poursuivent Les Echos.

Le député prône aussi la suppression des retraites chapeaux, la réduction de 5 à 3 du nombre de mandats sociaux et, concernant les stock-options, la suppression de la décote de 20% lors de leur acquisition. Parmi ses propositions phare, le rapport préconise enfin le plafonnement à 1 million d’euros des rémunérations déductibles de l’assiette de l’impôt sur les sociétés. Toutes ces mesures doivent mettre un terme aux abus. Comme l’indique Le Parisien, “les auteurs dénoncent le fossé entre les revenus des grands patrons et ceux de leurs employés. Tandis que le revenu médian s’établit à 15.780 euros par an, le responsable d’une très grosse entreprise gagne en moyenne 5 millions d’euros entre son fixe et son variable. Des sommes difficilement justifiables au regard de leurs performances objectives”, juge le rapport. Le quotidien rappelle notamment que les dirigeants de BNP Paribas, aidé à hauteur de 5,1 milliards d’euros par l’Etat, n’excluent pas de s’accorder des bonus allant jusqu’à… 150% de leur salaire fixe. Interrogé par le quotidien, Philippe Houillon précise que “entre 1997 et 2007, la rémunération moyenne des dirigeants de grandes sociétés cotées a progressé de 15% chaque année quand, dans le même temps, celle des salariés évoluait de 3% par an”…

Travailler plus pour gagner plus? La Tribune consacre de son côté deux pages d’ouverture aux rémunérations polémiques des banquiers qui “reprennent goût aux bonus, primes et salaires mirobolants”. Les dirigeants du G8 avaient pourtant promis d’éradiquer les mauvaises pratiques… Ainsi, d’après le Wall Street Journal, Goldman Sachs pourrait verser 20 milliards de bonus au titre 2009, et ce malgré les 10 milliards de dollars perçus dans le cadre du plan de soutien à la finance (Tarp). “Morgan Stanley espère distribuer entre 11 et 14 milliards de dollars de bonus cette année”, poursuit le quotidien dans son petit tour mondial des pratiques “indécentes”. Au Royaume-Uni, “Royal Bank of Scotland, pourtant nationalisé à 70% promet des bonus garantis à certains de ses banquiers stars pour qu’ils ne partent pas à la concurrence”. Que faire? “Il faut que les autorités de régulation disent que ce n’est pas acceptable” estime-t-on à Paris, un message que la France veut porter au G8 comme au G20, selon La Tribune. Les banquiers en tremblent d’avance… 

(…)

Bonne journée


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