Tour de France : analyse de l’étape Barcelone-Andorre-Arcalis (7eme étape)

La septième étape du Tour de France reste sur le territoire de nos voisins espagnols pour proposer aux coureurs la véritable première étape de montagne avec, au menu, cinq ascensions dont le col de Serra-Seca (1ere catégorie) à 100 kilomètres de l’arrivée et surtout, une arrivée en altitude à Arcalis, au terme d’une montée finale de 10,6 kilomètres à 7,1%.

Les horaires de passage de l’étape au lien suivant.

Profil de l’étape et enjeux

Cette étape est longue – 224 km – et risque de faire des dégâts, notamment parmi les coureurs fatigués ou amochés par des chutes. Il faut rappeler que ces six premiers jours de course ont été très nerveux, notamment à cause du vent et des bordures, avec des moyennes élevées.

Niveau météo, un temps normal, pas trop chaud. Attention toutefois, Météo France annonce un net rafraîchissement dans la montée finale !

Deux courses dans la course vont se dérouler aujourd’hui.

Il y a fort à parier que les cadors du peloton, ceux qui jouent le général, ne vont pas s’amuser à cadenasser l’étape toute la journée et devraient logiquement laisser filer des coureurs peu dangereux à long terme ; le maillot jaune changera d’épaule.
Ce scénario ouvre des perspectives de jaune à certains bons coureurs, notamment des coureurs espagnols qui jouent à domicile : on pense la Caisse d’Epargne avec Oscar Pereiro Sio, ou Luis Leon Sanchez (ils sont à 3’ au général) ou encore David Arroyo et, pour la victoire d’étape, aux Euskatel Euskadi, et notamment Egoi Martinez. Peut-être même l’un d’eux donnera-t-il un coup de main à Contador sur la fin en cas de regroupement dans la dernière montée…

Chez les favoris, ça risque de ne bagarrer que dans l’ultime montée et il est difficile d’imaginer qu’un lieutenant dangereux se glisse dans une échappée qui va au bout, les équipes de leaders sont encore trop fortes pour laisser filer.
Alors que feront les Astana ? Auront-nous, comme à l’époque de la splendeur de l’US Postal, un train d’enfer pour lancer la fusée Armstrong ? Klöden ou Leipheimer vont-ils partir dans l’ultime montée pour faire travailler les autres équipes ? Sastre va-t-il « faire péter » le peloton dès les premières pentes ?
Ce sont autant d’hypothèses qui vont rendre l’étape d’aujourd’hui passionnante avec un final qui sera probablement à couper le souffle.
Que va faire Andy Schleck ? Regarder comment cohabitent les Astana, profiter de la moindre occasion pour isoler contador ou Armstrong ? D’un point de vue tactique, le coureur Luxembourgeois joue sur du velours aujourd’hui…

Nos pronostics

Outre les gars de la caisse d’Epargne, qu’on voit vraiment bien, on pense à Moncoutié qui s’est fait bien discret depuis le début de la course et qui vers Arcalis peut vraiment faire quelque chose, soit dans une échappée soit dans un final où les favoris s’expliquent.

Nostalgie

On se souvient du Tour 1997 où Jan Ullrich, ceint de son maillot de champion d’Allemagne avait mené son attaque décisive dans la montée vers Arcalis, décrochant au train tous ses poursuivants (Virenque, Pantani…). Ce fut à l’époque un grand moment d’émotion, on pensait voir naître le nouveau maître du cyclisme mondial mais malheureusement les carences tactiques et le manque de sérieux du coureur de Rostock ne lui ont pas permis d’avoir le palmarès auquel son potentiel physique le prédestinait.

Le pronostic de Gérard

« Bon, hier je me suis trompé, pas d’échappé à l’arrivée, dommage pour Millar ou Txurruka, et une arrivée groupée avec des sprinteurs… Hushovd fait 1 et Pelizzoti fait 5 !
 
Aujourd’hui, certains masques vont tomber (les leaders justes risquent de craquer, mais il n’y aura pas de gros écarts.
Des échappés vont partir rapidement, Astana ne va faire que contrôler, les Saxo Bank n’attaqueront pas tant que Cancellara est en jaune.
Tout se jouera dans les derniers kilomètres de la montée vers Arcalis, arrivée haute en dénivelé, mais assez régulière et moyennement pentue (7 %) quand les premiers lâchés au train importants..
Tous vont s’observer et je ne vois pas d’attaque de très grand favori (y compris Evans, Menchov, Sastre…) avant la vue du Pic frontière de Tristagne, dominant la station d’Arcalis (domaine de VallNord), à environ 4 km de l’arrivée.
 
En résumé, mon pronostic pour aujourd’hui, victoire en solitaire d’un Français :
1. Jérôme Pineau
2. Botcharov
3. Kuschinsky
 
Quant aux favoris :
Contador, Evans, Armstrong, Kreuziger, Kloden, Sastre, Andy Schleck, Karpets et Sanchez ensembles.
L.A. en jaune ce soir »

Notre analyse technico-tactique

Andorre est le royaume des magnums d’alcool à prix cassé (Pastis,Whisky…). Coureurs, refusez toute bouteille qui vous sera tendue par un spectateur, vous risqueriez le Ricard cul-sec sur le vélo,  Ricard qui naturellement sera décelé au contrôle antidopage…

François