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Longue attente

Publié le 10 juillet 2009 par Lesimparfaites
Longue attente
Je ne sais pas ce que vous faites, vous, mais moi j'attends. J'ai eu le temps de prendre deux autres tasses de café. Loin de me calmer, je me sens encore plus à pic. Le coeur me cogne dans la poitrine. Je regarde l'heure et je rage.
J'attends depuis précisément 24 heures. 1 journée. Pour un retard, c'est quand même considérable, non?
Bon! Ça y est: je me ronge les ongles en ayant le pied qui martèle le plancher. Je fixe l'horloge. 8h40. Et pas un signe de vie! Pas le moindre petit espoir. Pas d'appel pour dire qu'il est prend seulement tout son temps...
Je n'ai plus d'ongles. Quoi faire? Tiens, si je pianotais frénétiquement sur le coin du bureau. En poussant de longs soupirs, c'est encore mieux. "Ma vie est finie. Mes nerfs ne tiendront pas le coup encore longtemps. Je ne survivrai pas à cela...". Je trésaille sous l'émotion. Je sens que je vais craquer!
"Maman, qu'est-ce qui se passe?", demande JeuneHomme.
"T'as l'air fâchée!", renchérit MissLulus.
Et ils retournent jouer et chasser Buzz LightYear, un mammouth et Nemo. J'entends au loin, JeuneHomme qui s'obstine avec sa soeur, qui refuse de lui prêter un jouet, MissLulus qui l'assome de "Pas gentil", etc. La routine, quoi? Cette pensée me fait couler une larme.
Et c'est là que j'explose. Oui je suis fâchée! J'attends et j'ai la furieuse impression de m'être fait avoir. Une genre de bien bien bien mauvaise blague. Je lorgne encore vers l'horloge. Je pense que je pourrais la crucifier en direct juste par la force de mon mental! Je vous le jure! Une journée que j'attends. UNE JOURNÉE, bordel. Je finis par m'écrouler. Je m'écroule sur la table de la cuisine, le cheveu hirsute, les yeux cernés, le teint vert à force d'attendre, les nerfs en boule, etc. Et je braille. Je braille. Je braille....
Une journée: autant dire la vie entière. Une journée d'attente. Sans nouvelle. Sans signe manifeste de changement. Pourquoi? Qu'ai-je fait pour mériter cela?
La déception fait place à la rage. La colère noire. Violente. J'aurais le goût... le goût de... le goût de quoi? Je ne sais pas, mais quelque chose d'aussi violent que ma furie!
Je me suis fait avoir. J'y ai cru. Vraiment. Qu'hier, tout changerait. Voilà une journée que je guette et qui ne se passe rien. Une journée que j'attends...
...
Que j'attends un signe me prouvant que le Terrible Two se termine et non, ça ne se produira pas. Je dois me rendre à l'évidence: après le Terrible Two vient le Terrible Three. Ou c'est le même qui a pris racine. Peu importe, le résultat est pareil. Juste avec plus de vocabulaire. On a même eu droit au premier sacre quand JeuneHomme a renversé tout son jus sur lui. Juste avant une petite crisette.
Nonnnnnn. Pitié. Depuis hier matin, à l'heure précise de sa naissance, un signe, quelque chose de minime, qui me ferait croire que le spectre du Terrible Two avait déserté la maison (et JeuneHomme, en fait), mais non... Rien. J'ai attendu pour rien. Après une journée de patience (à vif), je rends les armes. Ou plutôt je les reprends pour affronter une autre "terrible" année avec JeuneHomme. (Voyez ce vidéo où un moustachu nous dit que l'extension peut tenir jusqu'à 4, 5 ou même 10 ans.... A-U--S-E-C-O-U-R-S!)
Faut que je me fasse à l'idée... Il n'est pas trop tôt pour un p'tit verre de rosé? Au fond, pourquoi attendre... non?

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