Magazine Cinéma
Public Enemies
Publié le 10 juillet 2009 par Olivier Walmacq
Genre : Drame policierAnnée : 2009Durée : 135minL'histoire : La vie de John Dillinger, braqueur de banques hors pair ayant été, dans les années 30, considéré comme l'ennemi public N°1 aux USA. Il fut implacablement traqué par Melvin Purvis, un agent du FBI très tenace...La critique de ClashDoherty :Depuis le temps qu'on attendait un film de ce genre (film de gangsters, de Prohibition), c'est chose faite : Public Enemies, réalisé par Michael Mann, avec Johnny Depp, Christian Bale et Marion Cotillard, est sorti mercredi dernier sur nos écrans. 2h15 de film de gangsters, un des films les plus attendus de l'année, dont le casting a fait saliver tous les amateurs de cinéma (pensez donc, le réalisateur de Heat et de Collateral au service d'un biopic sur un des plus célèbres truands des USA). Le résultat ? Magistral.Oui, Public Enemies est magistral. Son seul petit défaut réside dans la très grande noirceur de sa photographie (signée du grand Dante Spinotti), dans les scènes nocturnes ou d'intérieur nuit : on distingue difficilement l'ensemble du cadre, c'est vraiment obscur. Comme un film en noir & blanc, mais en couleurs, je ne sais pas si vous voyez ce que je veux dire ? Un vrai film noir, jusqu'à sa photographie. Mais ce n'est qu'un petit défaut, et encore, on ne peut pas vraiment parler de défaut, car ça donne au film un ton très 'réaliste', on croirait vraiment voir un film tourné à l'époque des faits (ça démarre en 1933). Johnny Depp est incroyable en John Dillinger. Dans les années 70, Warren Oates avait interprété le truand dans une série B policière (Dillinger) assez bonne. Physiquement, Depp lui ressemble pas mal (et, donc, il ressemble au vrai Dillinger, car Oates lui ressemblait aussi pas mal). Il est tout simplement puissant. OK, on n'en apprend pas beaucoup sur le personnage, mais est-il nécéssaire d'en savoir de trop ? C'était un braqueur de banques, pas un héros. Depp le joue magnifiquement. Christian Bale en impose dans le rôle de Purvis, du FBI, agent spécial tenace.Marion Cotillard est mignonne, mais le rôle de sa vie, c'était La Môme. Ici, elle est bonne, mais elle ne crève pas l'écran non plus, faut pas exagérer.Le film alterne entre violence (scènes de fusillades ahurissantes, longues, violentes et réalistes, renvoyant celle de Heat aux pâquerettes) et romance, entre les personnages de Dillinger et de Billie Frechette, joué par la môme Cotillard. Ambiance années 30 totalement réussie, on pense beaucoup aux Incorruptibles de De Palma, à Scarface (bien entendu, celui de Howard Hawks), à Bonnie & Clyde, à Il Etait Une Fois En Amérique...De grosses références, qui ne font pourtant pas rougir Public Enemies, qui s'impose direct comme un des fleurons les plus essentiels du film noir et de gangsters. Certaines scènes, comme l'évasion inaugurale, ou la fusillade dans les bois et dans la nuit, sont franchement inoubliables. En un mot, oui, ce film est un putain de monument ! Note : 20/20 La critique de Borat8Je vous préviens tout de suite, je ne donnerai pas la même note que Clash. Depp est toujours excellent et trouve ici un énième rôle majeur qui fait oublier celle de Jack Sparrow ou Sweeney Todd notament. Christian Bale arrive à sortir un peu des univers chaotiques de Batman et de Terminator mais reste tout de même plus effacé et c'est dommage.Car le film se tourne en partie sur Dillinger et c'est logique. Mais on nous disait que Purvis serait hargneux... Or là, et à part lors de l'embuscade dans la forêt, il ne montre jamais sa colère.Et puis bien sûr, il y a Marion Cotillard, parfaite dans le rôle tendre et vers la fin arrogante de Billie Flechette l'amour de Dillinger.Finalement, de toutes ses crétineries de Taxi, il n'y a qu'elle qui a réussi admirablement à s'en sortir. J'attends beaucoup de sa prochaine prestation dans Nine de Neil Marschall où elle chantera et dansera au côté de Daniel Day Lewis, Nicole Kidman(eels va être content!), Penelope Cruz, Kate Hudson,J udi Dench ou encore Sophia Loren.Mann, en employant la caméra numérique, nous fait entrer dans les années 30 merveilleusement. Ce qui fait que vous entrez facilement dans l'action.Les scènes de braquage font un peu pâle figure devant celle de Heat mais reste efficace tandis que la fusillade dans la forêt est des plus exceptionnelles.La mort de Dillinger est admirablement mise en scène tout en ralenti. Mais le film fait parfois trop académique et on ressent comme une envie de gagner des Oscars. On relate aussi un manque de dates.Mais Public Enemies reste un très grand film de Mann bien ancré dans son époque, mais je le trouve moins bien que collateral.Note:16/20