L’art du changement, voire de la guerre, ne s’étudie pas que par l’observation humaine, les bactéries ont aussi des choses à nous dire :
De plus en plus, elles prennent le dessus sur nos antibiotiques. Raison ?
- Sélection naturelle. La reproduction des souches résistantes aux antibiotiques du moment est favorisée.
- Main invisible du marché. L’industrie pharmaceutique a jugé peu rentable les antibiotiques, plus d’innovation pendant 40 ans.
La sélection naturelle a des effets d’autant plus rapides que certains composants organiques, les plasmides, qui ne peuvent vivre seuls, proposent leur collaboration aux bactéries, en échange d'anti-antibiotiques (transfert horizontal de gènes). C’est d’autant plus facile qu’ils viennent de bactéries qui produisent les antibiotiques…
Comment s’en sortir ?
- En trouvant de nouveaux antibiotiques. En modifiant ceux dont on dispose, ou en cherchant des microbes producteurs d’antibiotiques, dans des lieux exotiques (par exemple les fonds marins), contre lesquels les bactéries qui nous veulent du mal ne se sont pas prémunies.
- En évitant de tuer nos ennemis, en les affaiblissant, de manière à ce qu’ils ne puissent nous nuire, et que la sélection naturelle ne favorise pas l’émergence de souches résistantes.