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Un blogueur : très "hype" pour vos R.P.

Publié le 30 septembre 2007 par Frédéric-Michel Chevalier

Qu'on se le dise : il n'y a plus d'événement de relations publiques sans un ou deux blogueurs en vue dans le panel de VIP invités. "J’ai le sentiment qu’il n’est plus possible d’organiser un événement “trendy” à Paris sans avoir son contingent de blogueurs…" écrit Laurent Gloaguen, alias Capitaine, dans un billet récemment publié sur son blog Embruns. "Mais attention, pas n’importe quel blogueur, un top-moumoute, un Classe A, un trois étoiles, un qui pourra serrer la louche de M. Pédégé de la groôsse bouâte et dont M. Pédégé pourra dire “Ah, j’ai beaucoup entendu parler de vous”. Bref, la pièce rare", s'empresse-t-il de préciser dans ce post au ton un peu décapant que je vous invite vraiment à  lire.
Et en la matière, Laurent sait de quoi il parle. 7ème au classement Wikio de septembre, un côté un rien provoc et sulfureux (il a lancé cet été un concours "Ta bite sur mon blog" en direction des blogueurs en mal d'audience et de reconnaissance), il a le profil parfait du blogueur invité pour pimenter les cocktails mondains organisés par les grandes marques. Conscient de l'intérêt pour celles-ci et soucieux de ne pas se faire instrumentaliser, Laurent a flairé le bon filon business. Sa prestation coûtera désormais 1400 euros, hors frais de déplacement, pour quatre heures de présence. Une "offre" qui fait déjà du buzz et que Christophe Ginisty relaie sur son blog sous le titre "La petite annonce du jour". Qui a dit qu'on ne pouvait pas gagner sa vie avec son blog ?

Personnellement, dans ce contexte précis, je trouve qu'il a raison. L'univers de le pub et des relations publiques est un monde où tout se paie, souvent très cher, et ce n'est pas parce-qu'on est blogueur qu'on doit se faire rémunérer en petits fours et coupes de champagne !

Mais il ne faudrait pas limiter la relation entre entreprise (ou institution) et blogueurs à ce seul schéma. Dans ce cas, le blogueur sert de faire-valoir au même titre qu'une vedette du show biz ou de la politique. Rien de plus.

Ce n'est pas le cas de l'entreprise qui prend en compte les blogueurs dans sa démarche marketing ou dans ses relations presse. Là, le blogueur ne sert pas de faire valoir. Il exerce son activité en toute liberté, c'est à dire qu'il doit pouvoir dire franchement du bien ou être plus nuancé sur le produit qui lui est présenté. Plus facile à dire qu'à faire, cependant. De part et d'autres, des progrès restent à accomplir. Les dircoms et directeurs marketing doivent accepter de jouer le jeu et laisser aux blogueurs le soin de l'objectivité. Leur rôle n'est-il pas de lancer des conversations ? En outre, la juste critique valorise les propos plus élogieux. Elle contribue également à créer une dynamique de confiance autour de la marque elle-même, dans la mesure où celle-ci sait faire preuve de transparence. Quant aux blogueurs, ils doivent réellement faire preuve d'indépendance, de recul et de liberté d'esprit. C'est un des reproches que l'on entend le plus souvent lorsqu'on compare blogueurs et journalistes. Les blogueurs se laisseraient plus facilement "corrompre" par les cadeaux et invitations qu'il reçoivent. Mais là, je dois dire qu'il y a blogueur et blogueur. Je pense que l'internaute fera rapidement de tri.

Enfin, il y a les live bloggings. Ces opérations événementielles où les blogueurs sont invités à faire leur "métier" en direct. Celles-ci sont intéressantes pour les auteurs de blogs qui peuvent traiter de façon très vivante une actualité "chaude".
Ce sont désormais trois dimensions de la relation entreprise / blogueurs qu'il faut prendre en compte.


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