Je paraphrase un peu une célèbre tirade humoristique de Séguéla. Je vais au Lycée de Londres dans quelques heures, retrouver la communauté française et célébrer (peut être sous la pluie) un peu en avance le 14 juillet. Mais je m'égare, car l'objet de ce billet n'est pas de parler de "Bastille Day" comme disent les anglais (nous verrons ça le jour venu), mais des résultats du bac.
En revenant de Paris il y a quelques jours, je lisais un article du Figaro (je sais, personne n'est parfait !) qui titrait: Près d'un bachelier sur 2 obtient une mention et qui commençait comme cela:
"Cette année encore, environ 47 % des bacheliers généraux auront décroché une mention. «Ce n'est plus simplement le bac que l'on obtient dans une pochette-surprise…» [...]
La proportion d'élèves qui obtient le bac général avec une mention très bien est passée de 0,3 % en 1967 à 4,9 % en 2006, les mentions bien de 4,4 % en 1967 à 13,6 %, les mentions assez bien de 27,1 % à 27,8 %."
Au Lycée Français de Londres, voici la répartition (il n'y a aucun échec):
Oui vous lisez bien: 84% de mentions très bien, bien ou assez-bien. On n'est plus à l'objectif the 80% d'une classe d'age avec le bac, on a dépassé le 80% avec mention !
Lorsque j'ai passé le bac (il y a trèèèèès très longtemps) il y a eu dans ma classe (Lycée avec 100% de réussite au bac scientifique) une mention Bien et deux mentions AB. Un ami me disait dernièrement (parlant de sa fille mention TB mais qui a raté sa première année de médecine): le curseur a bougé. A ce niveau, l'oscillation a du péter le quadrant !
En tout cas les Anglais pensent avoir trouvé la solution (j'en parlais ici) : ils ont inventé une nouvelle note, le A* (et il y aura peut être A** ensuite). Les Français pourraient introduire mention Excellent, puis mention Très Excellent ou Excellentissime si cela ne suffit pas ? (je classe ce billet dans la catégorie : Propositions)