L’OLIVIER DE CENTRE-GAUCHE EST PLANTÉ, SANS CHANGEMENT ET SANS SOUS,QUE DES PROMESSES…
Au douze coup de minuit alors que la Saint-Olivier était presque passée, les synergies rouge, verte et orange pour le slogan final d’"une énergie partagée pour une société durable, humaine et solidaire", se sont rejointes pour une même coalition, non sans mal, car ils n’ont pas le choix sur le plan budgétaire.
C’est donc confirmer pour l’Olivier en Wallonie, à la Communauté française et à Bruxelles, rien d’une bonne "première pression à froid" comme pour une "huile de qualité" purgative et régénératrice, mais plutôt une "huile frelatée" d’indécision, de faux prétexte et de mensonges selon l’avis du MR abandonné dans l’opposition.
La majorité de l’Olivier (PS-Ecolo-cdH) en place, n'apportera en rien le changement attendu et n’est pas plus avancée dans sa recherche d’autonomie francophone à la mode flamande (une seule force en synergies et sans saupoudrage exagéré des compétences), pourtant c’est bien ce qu’Elio Di Rupo (PS) et Jean-Michel Javaux (Ecolo) veulent faire en fusionnant en un socle commun les compétences d’une future Fédération Wallonie-Bruxelles, rendre les Francophones plus solidaires et autonomes, conforme à l’homologue gouvernemental Peeters II de la Communauté flamande, mais semble-t-il tellement moins efficace aux progrès flamands malgré la crise et dans combien de temps, avec quelle démultiplication du pouvoir, rendant le travail en commun encore plus difficile, car l’équilibre en 2015 n’est pratiquement pas réalisable avec le trou béant dans les finances de la Communauté française (1,7 milliards à Bruxelles-Capitale contre 300 millions de déficit en Région wallonne).
En Flandre ce sera « l’eldorado social » avec des mesures ambitieuses très nettes pour le bien-être des Flamands pendant qu’ils se serrent déjà la ceinture; au Sud avec l’Olivier, ce sera par contre, se serrer la ceinture avec peu d’ambitions sociales et économiques, qui se réduira à calquer les perspectives du Fédéral sur moins de dépenses, moins de recettes et moins pour les Francophones, c’est ce qu’ils nous disent depuis des lustres mais avec une augmentation du nombre de postes ministériels, encore et toujours… !
Avec les caisses vides, le slogan du président du PS, Elio Di Rupo, se réduit à dire sans s’y engager véritablement : « Nous avons voulu être responsables en terme budgétaire pour ne pas hypothéquer sur les générations futures».
Mais pas sur le nombre et le coût de nos politiques extensibles sans vision d’avenir !
Quant à Joëlle Milquet qui veut aussi montrer l’exemple, elle chantonne facilement : « La Wallonie va devenir la terre de radicalité en matière de bonne gouvernance », là nous en sommes certain, c’est tout ce qui va faire la différence par rapport au gouvernement flamand !
Il faut vraiment avoir du temps à perdre pour découvrir les rapports des négociateurs de l’Olivier, sans mesure de changement et de relance exemplaire, une redondance de ce qu’ils n’ont pas pu faire dans les précédentes législatures, pas grand-chose mais nettement pire, dont Elio Di Rupo et Joëlle Milquet vont comme par enchantement utiliser la crise, sans aucun moyen budgétaire sinon que d’accroître la dette colossale de la Communauté française, pour créer de nouvelles stratégies en 5 axes de leurs programmes : 1/ redéploiement économique (re- Plan Marshall,rebaptisé 2.Vert avec un faible budget de 1,6 milliards d’euros sur 5 ans), 2/ plus de capital humain dans l’enseignement qualifiant, notamment mieux que dans l’enseignement fondamental( à quoi sert-il encore ?), réorganisé sur base de bassins de vie (un nouveau détricotage des genres scolaires et des populations en opposition) (école, formation, recherche), 3/ services aux personnes (en soutenant le non marchand pour créer de nouveaux emplois), 4/ cadre de vie (environnement : la biodiversité, la lutte contre les changements climatiques et l’énergie, les progrès ne seront pas pour cette législature, il faudra encore beaucoup de temps), logement, mobilité) et 5/ gouvernance (les grandes réformes annoncées "de manière tapageuse", comme le décumul entre fonction régionale et communale, qui sont reportées à 2014, ne sont donc toujours pas d’application, quant aux économies sur les frais de fonctionnement des cabinets et parlements, moins de ministres, il ne faudra pas plus compter dessus malgré les promesses mais officiellement, ce n’est pas précis comme en Flandre ).
Malgré les nombreuses journées et heures de négociations, la politique des Francophones hérite à un mois des élections de très peu d’éléments concrets, tout au plus en matière de bonne gouvernance, la création d’une sempiternelle commission supplémentaire de déontologie où des proches du pouvoir seront chargés de contrôler des parlementaires - belle avancée- et d'une éventuelle réforme de la Constitution pour se pencher sur le sort des Provinces" qui finalement ne seront pas modifiées dans le sens d’une simplification des niveaux de pouvoir des Francophones, raison pour laquelle, rien ne va plus dans une telle configuration de pouvoir où trop de mandataires et de décideurs ralentissent les initiatives à prendre surtout en période de crise, ils ont cadenassé le pouvoir de décision à tel point que plus aucune mesure sérieuse ne peut être prise en fonction des vrais besoins politiques des gens et de la société ;
Et dire qu’ils osent faire le reproche à la Flandre d’une tentative de recherche de plus d’autonomie dans l’Etat fédéral, mais les Flamands savent au moins compter… !