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Avignon : capitale du théâtre

Publié le 13 juillet 2009 par Jclauded
Quel évènement que le grand festival de théâtre d’Avignon !
D’année en année, il grandit au point que la présente cuvée présente plus de 950 spectacles au rythme de plus de 650 représentations par jour, pendant 23 jours. De tous les coins de la France et du monde, des troupes d’acteurs et d’actrices viennent jouer dans des salles, majoritairement improvisées, pouvant accueillir de 40 à 200 personnes.
Il y a le « in », le festival officiel qui présente une trentaine d’activités théâtrales et il y a le festival « off » qui regroupe tous les autres participants et leur permet de démontrer leur savoir-faire sur les planches avignonnaises. Tous les grands auteurs sont joués. Le festival devient une grande vitrine pour les promoteurs de théâtre du monde qui y viennent nombreux pour juger de la qualité et de l’excellence de chaque troupe et pour décider lesquelles ils veulent engager pour venir dans leur théâtre respectif.
J’ai eu l’occasion de voir, entre autres, « Victor Hugo, mon amour » un spectacle d’Anthéa Sogno qui a monté cette pièce à partir des 23,650 lettres d’amour que se sont échangés Victor Hugo et sa maîtresse Juliette Drouet. Mme Sogno a mis en scène « leur vie intime, littéraire et politique ». Elle y joue admirablement bien et se révèle une très grande actrice. C’est un spectacle d’une rare intensité, enthousiasmant et plein de sensibilité, d’humour et d’émotions. Les décors et les costumes sont superbes et sont « une vraie fête pour l’œil et l’oreille ». De quoi réjouir ceux qui sont animés de sentiments enflammés et prêts à tomber amoureux ! C’est un spectacle sublime que j’aimerais bien voir jouer à Montréal car je crois que les Montréalais et les Montréalaises en deviendraient vite passionnés. Ce spectacle vaut, à lui seul, le détour par Avignon.
J’ai vu aussi « le préjugé vaincu » de Marivaux. Je ne connaissais pas bien cet écrivain français du 18e siècle, mais on me dit que cette pièce, peu jouée, fut l’un de ses grands succès tant critique que public. Le metteur en scène, Jean-Luc Revol, a transposé l’action de ce siècle dans les années ’50 et montre que les conditions sociales et féminines du temps de Marivaux tout comme celles des temps modernes sont empreintes de préjugés à faire tomber. Cette pièce classique devient un véritable bijou, aux couleurs pops, de rire et de fantaisie sur des airs de Mambo tout en maintenant le français parlé du 18ième siècle, qui a piqué ma curiosité. Magnifique et fort divertissant !
Ce ne sont que deux exemples de ce festival unique de théâtre qu’est le Festival d’Avignon. Si vous, lecteurs de ce blog, planifiez des vacances au sud de la France en juillet, quelque soit l’année, n’hésitez pas à venir passer quelques jours à Avignon. Vous pourrez assister à deux, trois ou même quatre pièces de théâtre par jour qui rendront vos vacances inoubliables.
Claude Dupras

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