Tu veux me lécher le cul, sale con ?

J'aurais toutes les envies du monde d'être une horreur.
Devenir un spasme de laideur palpitant.
Flamber des nuées de gaz putrides.
Décâlisser ma chair à force d'explosions organiques.
Pomper toute la glue acide de mon gosier et la cracher à tous les visages crispés. Changer de personnage. Changer de personnage. CHANGER DE PERSONNAGE.
Décrisser ma face de plâtre, dégueulasse et craquée.
Oh ! Horreur lacustre ! Ah ! LIVIDE VIE VIDÉE !
Mouette criarde ! Pourquoi tu me reluques ?
Pourquoi tu me regardes avec ces yeux-là ?
T'attends quoi de moi quand tu te fous de moi ?
J'ai un beau petit cul qui te plaît hein ?
Tu voudrais t'en déguster, t'en pourlécher tes lèvres qui suintent de sexe ?
T'aimerais fourrer ta face où t'as pas le droit.
Tu voudrais que je te dise que tu fais bien ça.
Que tu m'excites, que j'en veux plus ?
Me posséder, me faire crier ?
Ben, je te crache dans ta sale face de porc !
Laisse mon cul pis mon intégrité tranquille.
C'est pas parce que je passe sur ta trajectoire
Que tu peux me lécher le cul, sale con,
avec ton look pervers, qui me relègue au rang
de pute écervelée.
La ville est une dompe, une immense dompe où les cochons les plus informes se roulent dans la fange, jamais repus, toujours dingue de sexe et de toutes ses morosités.
Je suis en manque manqué d'amour véritable.
Les artifices plastiques ont fondu tous mes feux.
J'ai plus qu'une petite flamme froide qui vacille avec le couchant.
Shit.