Le Sacre, récurrence...

Tu demeureras nu. J’ai mille parfums pour te vêtir.
Tu deviendras mon Dieu. J’en oublierai qui je suis, drogué de ta peau. Mon Hippolyte, mon astre, mon feu damné. La descente dans les volutes de ma conscience.
La mer toujours affamée t’emportera avec le jour comme le ressac des Dieux sous la pluie des narcotiques.
Et je te lâcherai dans le ciel cru.
Je me souviendrai de toi vivement, volant étourdi entre deux clochers où rien n’est révélé que les tourments de l’air.
Meurs à petite gouttes dans mes bras scellés.
Je te touche comme on touche la mer refroidie du large lorsque le bateau file à vive allure.
Je dépose mes lèvres sur les tiennes en te savourant,
filant sous les gouttes emmêlées de ma fièvre poissonneuse.
C’est le sacre. C’est l’aubade résonnante alors que le soleil reparaît.
Le cri de l’extase quand tu entres dans ma mythologie.