Ces derniers mois j’ai étudié l’histoire de la maison Cerruti, ce qui a donné lieu un article puis à une interview(1) avec Florent Perrichon (PDG de Cerruti). C’est donc avec un intérêt tout particulier que j’ai répondu à l’invitation pour assister au défilé de la collection Homme afin de voir comment la direction artistique de Jean-Paul Knott allait mettre en forme les propos de son dirigeant.
Pour ce qui est de l’homme Cerruti et si l’on s’en réfère aux personnalités présentes, ils seraient à chercher auprès de Charles Berling, PPDA ou François-Xavier Demaison. Cependant les jeunes éphèbes qui défilaient ce jour là ne cadraient pas tout à fait avec l’idée que je me faisais de la marque italienne. Bien que la tendance soit à l’androgyne adolescent, il y a la possibilité, me semble-t-il, d’apporter plus de personnalité, en accord avec l’état d’esprit de la maison. Certaines marques comme Jean-Paul Gaultier en ont même fait leur marque de fabrique. Ou peut-être est-ce un désir de ne pas se positionner trop tôt sur un créneau trop élitiste et ainsi, laisser un « champ des possibles » élargi ?
on a pu voir quelques accessoires…
Quant au style en lui-même, j’ai aimé la douceur générale qui se dégage de la collection, les tonalités craie, gris très clair, olive et paille. J’ai beaucoup aimé certains trenchs, les tee-shirts, les manches roulées, le blousant des chemises dans le dos, tout ce qui participe à la recherche d’une certaine fluidité. Les différentes propositions de vestes et paletots aux manches trois-quarts ne m’ont que moyennement convaincu. Après avoir tant lu sur l’apport de Nino Ceruti et Giorgio Armani sur le vestiaire masculin, je m’attendais à des propositions de pièces à manches plus fortes, une nouvelle proposition de la décontraction et de la sensualité masculine, un « rebirth of cool » en quelque sorte. Les pantalons « fitted », raccourcis et à petit revers donnent une silhouette « sharp » et dynamique, et je n’ai pas pu m’empêcher de penser à Thom Browne. en les voyant.
j’aime beaucoup les chaussures façon « Clarks », assurément un de mes prochains investissements
un trench fluide aux manches roulées
Dans l’ensemble j’ai aimé ce défilé, il était plus accessible et moins « luxe » que je ne le pensais. Ma question est: Jean-Paul Knott a-t-il atteint-il l’objectif ? Et si non, quid de son avenir chez Cerruti ?
(1) Deux sujets que je vous propose de lire ici et ici.
Share the love ! Vous avez aimé ce billet ? Partagez-le !Billets en relation: