Genre : mafia, film noir
Année : 1981
Durée : 135min
L'histoire : Le clan Bettoun, des Juifs Pieds-Noirs, est une famille de la mafia française. Le clan est dirigé d'une main de fer par Raymond Bettoun, le patriarche. Le clan va se retrouver mêlé à une guerre déclenchée contre les Arabes, et surveillée de près par la police, très avide de faire tomber le clan...
La critique de ClashDoherty :
Réalisé en 1981 et sorti en 1982, Le Grand Pardon est un des meilleurs films d'Alexandre Arcady, mais n'est pas non plus un chef d'oeuvre.
On trouve Roger Hanin, Richard Berry, Jean-Pierre Bacri, Jean-Louis Trintignant, Robert Hossein, Clio Goldsmith, Anny Duperey, Gérard Darmon, Richard Bohringer, Bernard Giraudeau, Sam Karmann, Jean Benguigui, Blanche Ravalec et Serge Gainsbourg (dans son propre rôle) dans ce film écrit par Arcady, Daniel Saint-Hamon et Alain Le Henry.
Pour être honnête, Le Grand Pardon copie vraiment Le Parrain de Francis Ford Coppola. Les deux films s'ouvrent sur une scène de fête de famille (mariage), et le clan mafieux est représenté de la même manière : un patriarche intransigeant, mais aimant sa famille et ses amis plus que tout, dirigeant sa 'famille' d'une main de fer.
De plus, une famille issue d'une minorité (Sicile pour le film de Coppola ; Juifs Pieds-Noirs originaire d'Algérie pour le film d'Arcady). Dans les deux films, la même ambiance de tragédie grecque, la même utilisation de la violence brutale.
Cette ressemblance ayant tout du plagiat ou de l'hommage (à chacun de voir) ne signifie cependant pas que le film d'Arcady soit nul. Oh non, loin de là, même !
Si par certains aspects, le cinéma d'Arcady est irritant (il est d'origine juive pied-noir, certes, mais est-il obligé de ne faire que des films sur le sujet ?
Sa filmographie, à quelques exceptions près, est un vrai cycle sur les Pieds-Noirs), Le Grand Pardon reste quand même, avec K et Le Coup De Sirocco, un de ses plus grands films. Vraiment, j'insiste, c'est un très bon film, qui a vieilli, certes, mais qui reste intéressant. Et, surtout, très bien interprété.
En 1992, Arcady signera une suite, dans laquelle on retrouvera Hanin, Berry, Darmon et Benguigui. On y croisera aussi Jean-François Stévenin, Alexandre Aja (fils d'Arcady) jeune, et... Christopher Walken. Une suite que j'aurai l'occasion d'aborder ici très prochainement, donc j'aurai plus l'occasion de la dessouder. Car cette suite, elle, est tout simplement nulle à chier.
En attendant, ce premier volet reste un excellent film de mafia, certes en-dessous des canons du genre, mais tout de même un très bon cru !
Note : 15/20