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La diplomatie de Nicolas SARKOZY cible de Ségolène ROYAL

Publié le 01 octobre 2007 par Bruno Mouilloud

Ségolène Royal dénonce le manque de cohérence de la politique internationale de Nicolas Sarkozy dont la “navigation à vue” risque, selon elle, de faire perdre à la France sa place dans le concert des Nations.

Dans une tribune que publie lundi Le Monde, l’ancienne candidate socialiste à l’Elysée épingle les “revirements” du chef de l’Etat sur l’intégration turque à l’Union européenne, le dialogue avec le Hezbollah libanais ou le nucléaire iranien - trois dossiers sur lesquels ses propres prises de position avaient été épinglées pendant la campagne présidentielle.

“Le choix de l’atlantisme” semble la seule constante de la diplomatie de Nicolas Sarkozy “à l’heure où l’Amérique remet en cause ses choix de politique étrangère”, dit Ségolène Royal.

“Chauffer l’opinion, donner l’apparence de la fermeté puis se dédire face aux risques d’isolement : serait-ce cela la nouvelle diplomatie de rupture?”, s’interroge la présidente de la région Poitou-Charentes pour qui la “perte de la crédibilité” de la France est aujourd’hui en jeu.

“C’est en ne cédant pas à la tentation des surenchères et de la politique spectacle que la France, dont la crédibilité est indispensable à la paix du monde, disposera d’une diplomatie forte et écoutée, avant qu’il ne soit trop tard”, ajoute-t-elle.

Celle dont la droite avait raillé l’absence d’expérience en politique étrangère estime que Nicolas Sarkozy commet “bourde sur bourde” en Afrique et en Europe, “exaspérant nos plus fidèles partenaires” comme l’Allemagne.

Sur l’Iran, Ségolène Royal avait prôné il y a un an l’interdiction d’accès à la technologie nucléaire même civile, provoquant des remous jusque dans son camp. C’était la seule “attitude préventive et responsable”, souligne-t-elle.

Aujourd’hui, est-ce de “l’improvisation ou de (la) provocation” quand Nicolas Sarkozy “fait du nucléaire civil, à la tribune des Nations unies ‘la meilleure réponse à ceux qui veulent, en violation des traités se doter de l’arme nucléaire’ confondant, une nouvelle fois, l’achat d’électricité et la maîtrise de la totalité de la filière avec l’enrichissement de l’uranium qui permet, tôt ou tard, de passer du civil au militaire?”, se demande-t-elle.

De plus, après s’être fermement prononcé contre l’adhésion de la Turquie à l’Union européenne, le chef de l’Etat est “frappé par un principe de réalité jusqu’alors soigneusement nié”. Il permet l’ouverture de nouveaux chapitres de négociation avec Ankara et “on pense même à supprimer le référendum obligatoire préalable à une éventuelle adhésion”, dit-elle

“De tels revirements, soudains et imprévisibles, soulèvent des questions aujourd’hui sans réponses”, ajoute Ségolène Royal.


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