L’EuroStar n’a pas répercuté la baisse de la TVA dans la restauration sur ses tarifs. Auraient-ils du le faire? Quel taux de TVA choisir? Le Français, le Britannique? À partir de quand bascule-t-on de l’un à l’autre? Quid des services de restaurations packagés dans une offre complète, comme lors des voyages en Première?
Je ne sais pas vraiment, et si le sujet m’intéresse, ce n’est pas l’objet de ces quelques paragraphes. J’ai beaucoup l’EuroStar, surtout depuis que Paris n’est plus qu’à deux heures et quinze minutes de Paris (et inversement). Après les problèmes dans le tunnel qui avaient plus ou moins annulé le gain de temps obtenu en déplaçant le terminal d’arrivée londonien de Waterloo à King’s Cross Saint-Pancras, les choses sont revenues à la normale.
EuroStar joue beaucoup la carte écolo, émissions CO2 minimum, un côté un peu bobo-cool, citoyen et responsable. Les intentions sont bonnes (et dans l’air du temps), avec par exemple, le thé et café « issus du commerce équitable« .
Petit effort sur les boissons (parce que le thé et le café équitables généèrent quand même du CO2, ne serait-ce que pour l’acheminement), il est plus soutenu sur la nourriture, avec ce slogan : « voyagez vert, mangez bio« . Ils tiennent vraiment à leur Programme Vert ! menu imprimé sur du « papier reyclé, utilisé et réutilisé, » et « sélection de produits bio, locaux et autant que possible issus du commerce équitable ». Bel effort, je n’ai pas de chapeau à lever, mais je dis bravo!
Tant de bonnes intentions! Et concrètement, ça donne quoi? Voici le menu auquel j’ai eu droit: « Filet de poulet sauce fleurette, gâteau de pommes de terre Macaire et tomate cerise ou Tortellini aux épinards et ricotta, sauce pesto et tomate confite. Salade mixte et raisins secs. Gâteau financier au chocolat et pignons de pin ».
Hum, hum, vraiment locaux ces ingrédients? Les pommes de terre, why not, on passe par le Nord… Mais quid des tomates cerises? En serres? Et le poulet? Les raisins secs? Et les pignons? et le chocolat?
Bref, de belles intentions, une jolie propagande, mais, à l’arrivée, ce n’est pas encore du Slow Food (Slow Food dans le Train à Grande Vitesse, quel slogan!).
Les pâtes étaient d’ailleurs un peu sèches, heureusement que la vinaigrette, plus huile que vinaigre, a arrangé (un peu) ça. Suis-je le seul à trouver que ce genre de pratique : annoncer quelque chose de citoyen, de responsable, de bien, mais à l’arrivée, proposer un menu qui a l’air assez standard et qui en plus n’est pas vraiment bon, un peu limite? Faites un petit effort (au niveau de l’élaboration des menus, du choix des produits), mais aussi du personnel, un peu expéditif et dissipé ce jour là! Ou sinon, si vous voulez vraiment être citoyens et raisonnables, proposez un tarif sans prestation repas.