Existe-t-il encore des médias libres ? Iconoclaste mais salutaire autant que nécessaire question, posée récemment par Marianne. Ce n’est pas parce que l’on m’y fait l’honneur d’être «blogueuse associée» - est-il mérité ? - que je la répercute mais tout simplement parce que le plus souvent depuis fort longtemps – les premier numéros – je suis globalement d’accord avec leurs analyses.
Or, il est évident que Nicolas Sarkozy se sert des médias comme rarement avant lui – sinon Hitler ! – on l’a fait. «Parimatchisé» me disait récemment mon amie Clio qui m’informe régulièrement de ce que je n’ai pas le temps de lire ou d’écouter.
Autant de médias «libres» (?) qui lui passent la soupe. Je ne saurais dire si elle est bonne, ne l’ayant point goûtée et n’ayant pas envie de m’y abreuver. Après l’interview, contestable et contestée au Nouvel Obs, celle de France 5 répond à une stratégie de «com’» concoctée à l’Elysée pour faire admettre dans l’opinion publique que Nicolas Sarkozy sera candidat en 2012 et qu’il (devrait) gagner.
Ben oui, quoi ! la gauche nous offrant un tel spectacle de désolation – Hiroshima ou Tchernobyl, à côté, c’est roupie de sansonnet, avec des Valls ou Montebourg et tutti quanti pour se pousser du col : entendre leur petite personne sans nulle considération pour le PS, ses militants, la France et ses problèmes – que Nicolas Sarkozy est quasi assuré de sa réélection. «A nous» - comme disent les sportifs qui ne s’embarrassent généralement pas de syntaxe – les militants de base de redresser la maison PS pour en faire passer le goût au Troll de l’Elysée.
400 personnes travailleraient à l’Elysée pour lui donner des idées ! Ensuite de quoi il peut fanfaronner et dire qu’il aurait «toujours une idée d’avance» aux parlementaires UMP «convoqués»… oups ! «invités» à entendre la leçon sur le travail dominical, marotte du bouffon. C’est dire aussi combien la France et ses problèmes cruciaux importent à Nicolas Sarkozy ! mais c’est nous, les co…chons de payants et autres con… tribuables qui y pourvoyons…
La seule question qui préoccupe Nicolas Sarkozy : moi, moi, moi… «Tout à l’ego» installé à demeure à l’Elysée (et le tout-à-l’égout au Cap Nègre pour le plus grand bénéfice de la famille Bruni). On pourra toujours nous dire qu’il n’est pas intelligent ni utile ou efficace de faire de l’antisarkozysme… Je m’inscris absolument en faux : pour l’UMP la politique se limite aujourd’hui à la promotion de Sarko, qui passe évidemment par les médias.
Presque tous «aux ordres». Dominique Paillé, deuxième «bouffon du roi» avec son co-équipier porte-parole l’éminentissime Frédéric Lefebvre – il courait le bruit tout dernièrement qu’il devrait être nommé porte-parole du gouvernement, Frédéric Mitterrand n’en voulant pas à la Culture ! – peut bien s’esclaffer, dixit Eric Conan dans Marianne : «la presse d’opposition ? Mais si, il reste Marianne et l’Humanité qui continuent à s’obstiner dans leur coin»… Il oublie le Canard Enchaîné.
Vous aurez bien lu comme moi : s’obstiner !
A ne pas vouloir faire entrer le culte de Sarko dans le temps de cerveau disponible des lecteurs et spectateurs. Nous bouffons et boufferons toujours plus de Sarko à tous les repas. Matin, midi et soir. Comme l’ordonnance d’un Diaffoirus : purge et clystère. Et nous n’aurions pas le droit de dire qu’il nous fait éminemment chier ?
Aux jeunes cons qui continuent de brûler des voitures – grosso mode, selon les sources qui divergent, encore 500 pour le 14 juillet – je dirais que plutôt que de s’en prendre aux véhicules de leurs voisins mieux vaudrait brûler les télés et les journaux qui font l’hagiographie permanente de Sarkozy.
Sur les places publiques. Bel et utile auto-da-fé !